L'avantage, quand on prend un panier bio, c'est quand on la chance et la surprise de pouvoir cuisiner des légumes dit « oubliés », en tout cas qu'on ne voit pas tous les jours chez Ed.
L'inconvénient, quand on prend un panier bio, c'est se demander comment on va bien pouvoir cuisiner ces légumes dit « oubliés » et qu'on se dit que finalement on aurait peut être dû retourner chez Ed.
Non parce que en fin d'après midi un jeudi, quand on se ramène avec ça
et qu'il faut trouver d'une façon ou d'une autre un moyen de le faire ingérer à deux gnomes allergiques au concept même de nouveauté, eh bien le challenge est à la hauteur de Fear Factor, Survivor et l'Ile de la Tentation (du poisson pâné) réunis.
Déjà, comme tout bon archéologue botaniste vous le dirait, identifier la bête pour établir sa nomenclature.
Donc non, ceci n'est PAS une betterave blanche shootée aux stéroïdes bios. Ni un navet de l'espace.
C'est un rutabaga. De l'espace.
Bien, quand on met un nom sur l'animal tout de suite ça fait moins peur. Donc maintenant que vous n'avez plus peur, saisissez votre couteau à thon (oui celui là même que nous a piqué honteusement Crocodile Dundee, là en bas) et faites lui sa fête.
Profitez en pour faire également leur fête à quelques carottes, et 2 poireaux du même panier...
Voilà, maintenant que tout le monde est neutralisé, coupez le mutant rutabaga en cubes, les carottes en rondelles. Émincez les poireaux et faites les revenir dans de l'huile d'olive pendant quelques minutes. Ajoutez 2 cuillères à café de curcuma.
Ajoutez les carottes, les cubes de rutabaga et couvrez de bouillon de volaille. Ajoutez de l'origan selon votre goût (ici 1 grosse cuillerée à soupe).
Portez à ébullition, et laissez cuire. Longtemps. Parce que le rutabaga est peut être bio, mais il est gourmand en énergie le bougre. Donc comptez bien 1 heure de cuisson pour un spécimen de ce type (en cas de doute vérifiez avec la pointe de votre couteau... à thon.).
Une fois la cuisson terminée, mixez finement et rajoutez une boîte de haricots lingots égouttés (un bocal en verre pour moi ici, je les trouve meilleurs.)
Refaites mijoter 5 minutes pour monter les haricots en température.
Servez aux gnomes.
Qui vous demandent avec quoi c'est fait, parce que ce délicat velouté aux accents (bien) poivrés du rutabaga, adouci par la pointe de carotte et les lamelles de poireaux, et bien roboratif grâce aux haricots blancs, c'est... « pas mal ».
Et là, étalez votre science. Epèle après moi chouchou « R.U.T.A.B.A... »
Ingrédients :
- 1 rutabaga géant (ou plusieurs petits, ça existe aussi en petit, ils ont bien bossé les mecs du marketing)
- 6 carottes moyennes
- 2 poireaux
- 2 cc de curcuma
- 1 CS d'origan
- Bouillon de volaille
- 1 bocal de haricots lingots déjà cuits (oui parce que si en plus vous comptiez les cuire, je ne peux rien pour vous, le challenge aurait été perdu de toute façon à 18h12 un jeudi)
Trêve de plaisanteries, pour ceux qui ont l'insigne honneur d'habiter vivent autour de Marseille, Seconde Nature livre des paniers bio et de saison évidemment, et pour le même prix vous donnent des recettes excellentes et sont très aimables.
N'hésitez donc pas à aller jeter un coup d'œil, un vrai bon plan.
Je précise que c'est par pure grandeur d'âme que je fais passer le mot, ils ne m'ont proposé en aucun cas de me dédommager pour ma peine.
Bon en fait ils m'ont proposé mon poids en rutabaga.
Mais j'ai décidé que je n'étais pas vénale. Voilà c'est dit.
PS : je me suis bien rendue compte que c'est du romarin dans le pot sur la photo. Et non de l'origan. Nous n'avons pas d'origan dans le jardin. Mes filles cueillent tout ce qu'il y a dans le jardin. Donc c'était soit du romarin, soit des pissenlits ou des pétales de tulipe. J'ai opté, en mon âme et conscience, pour du romarin.
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