On
explore aujourd'hui les richesses du bassin méditerranéen en
réalisant un mariage qui débute sous les meilleurs auspices...
Quelle
recette italienne pourrait ne pas s'accorder avec un condiment dont
l'ingrédient principal est intrinsèque à la plupart des cuisines
de la Botte? C'est donc là un mariage de raison... (ah le thym...)
Et
pourtant le sumac et le sésame doré sont là pour donner à cette
union le grain d'exotisme en plus, la plus value culturelle qui fonde
les meilleurs liens, ceux qui sont faits pour durer dans le temps...
Là nous tenons le mariage d'amour.
C'est
là à mon sens l'un des grands avantages de toutes les cuisines qui
prennent leurs sources dans la Grande Bleue...
Ces
cultures partagent un nombre impressionnant d' ingrédients communs,
et pourtant chacune a trouvé le mélange d'épices, d'aromates, le
petit truc en plus qui la rend unique en son genre et qui donc permet
les unions et les explorations les plus étonnantes...
On ne
peut pas se tromper en essayant de fusionner ces cuisines là, elles
parlent de valeurs communes qui ont toutes la saveur des grandes
tablées. Sous la chaleur écrasante et à l'ombre du figuier,
eucalyptus, oranger, platane, olivier, arbousier... se dessine une
certaine idée de ce qui découle directement d'un mariage :
Une
affaire de familles... en somme.
Ingrédients
(pour une belle focaccia, qui contentera la tablée latine
minimale de 6 personnes au moins en accompagnement comme du pain,
sinon 4 gourmands en viendront à bout sans sourciller en ne se
nourrissant presque que de ça)
Cette recette est
directement tirée du livre Pain Maison de Cathy Ytak, chez Marabout,
et a été faite en MAP.
- 270 ml d'eau
- 450 g de farine T65
- 22 g de levure fraiche
- 1,5 cc de sel
- 3 CS de zaatar
- 2 CS d'huile d'olive
En
fonction du mode d'emploi de votre MAP, mettez y d'abord les
liquides, les solides, bref, gérez votre matériel... Lancez le
programme pâte seule.
A la
fin du programme, étalez la pâte en rectangle sur une plaque de
cuisson recouverte d'un papier sulfurisé.
Enfoncez
le bout de vos doigts (ça marche bien avec le pouce...) à
intervalles réguliers pour former des creux dans le pâton, presque
jusqu'au bout.
Garnissez
les trous formés d'huile d'olive.
Remplissez
les trous de la focaccia d'huile d'olive.
Laissez
là reposer 40 minutes pendant que vous préchaufferez votre four à
220°.
Juste
avant d'enfourner, saupoudrez la généreusement de zaatar.
N'oubliez
pas de jeter un verre d'eau au fond du four et de refermer la porte
aussi sec pour faire le fameux « coup de buée » qui la
rendra bien croustillante.
Laissez
cuire une vingtaine de minutes.
Dégustez
dès la sortie du four, ou presque, en la trempant dans de l'huile d'olive (oh vice) ou/et avec des tomates bien charnues à la croque au sel.
Je
voulais retrouver ce souvenir là...
C'était
presque ça... avec un parfum d'Italie en plus, ce qui ne gâchait
rien.
Et
puisqu'on parle de trésors méditerranéens, épices et aromates, il
arrive parfois que des internautes atterrissent chez moi avec ce
genre de requête au sieur Google : « zaatar Marseille »,
« où trouver zaatar », etc...
C'est
donc là une fabuleuse occasion de partager à nouveau une très
bonne adresse avec vous...
D'aucuns
se fournissent en choses diverses et variées à la Grande Épicerie
de Paris...
Pour
ma part, je traîne souvent mes guêtres à la Petite Épicerie de
Marseille...
L'équivalent
moderne d'une petite caverne d'Ali Baba, si vous êtes fan de
produits méditerranéens donc... à vous les cornilles, les haricots
secs, les amandes en poudre, pas en poudre, décortiquées, pas
décortiquées, les pois chiches, les lentilles, les fèves, le
zaatar, le gruau de blé, les 1001 épices qui peuplent les recettes
de la Grande Bleue, des saucissons arméniens, des fromages et
yaourts grecs, des olives, du hénné... bref, tout ce que vous
voudrez pour peu que vous le demandiez gentiment, ils pourront même
le commander, allez...
Et vu
qu'ils sont modernes, chez Mayrig, ils ont même un site internet
très bien achalandé... et les recettes qui vont avec la culture,
allez.
Bref,
un p'tit coin de paradis au cœur du quartier arménien, dans le
12ème arrondissement de Marseille.
MAYRIG
9,
avenue de la Rosière
13012
MARSEILLE
Et
non ce billet n'est pas sponsorisé.
C'est
pour l'amour de l'art.
Et du
zaatar bien entendu.
Ah oui, ta foccacia est très proche du pain libanais tel qu'on peut le servir dans les gargottes de Beyrouth... pour les épices et produits libanais il y a Exosud rue des 3 frères Barthélémy entre NotreDame du Mont et la Plaine (place J Jaurès) ce sont des arméniens libanais et leur feuilles de vigne sont à tomber...
RépondreSupprimerBesooooooooooos
Toujours de si jolies photos !
RépondreSupprimerMmmm en tous cas, c'est bien appétissant ! Merci de partager...
Depuis que je l'ai vu hier midi je ne fais qu'y rêver!!!Cette Focaccia au Zatar me fait terriblement envie!!!
RépondreSupprimerArghh ! chez Mayrig ils vendent du pasterma !!!
RépondreSupprimerÇa devrait le faire avec la focaccia.
Mag à l'eau
@La Francesa : si tu commences à me lancer sur les feuilles de vigne, je vais devenir intarissable, t'as déjà goûté et/ou essayé de faire celles à la viande, servie chaudes avec une base de sauce tomate? A mourir... ;-)
RépondreSupprimer@Maman est en haut : merci beaucoup du compliment et de rien pour le partage, je dirais que ça fait partie d'au moins 50% du plaisir de cuisiner... :-D
@La vie de Julie : tu sais ce qu'on dit, une envie non assouvie est un poison pour le cœur... ;-)
@Magalo : oui. du pasterma. du soudjouk. du tarama. Je bave. J'en mangerais sur la tête d'un teigneux je crois. Sans problème.