Mistral Cooking

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lundi 12 septembre 2011

Focaccia au zaatar... Ou quand l'Italie flirte avec le Liban

On explore aujourd'hui les richesses du bassin méditerranéen en réalisant un mariage qui débute sous les meilleurs auspices...

Quelle recette italienne pourrait ne pas s'accorder avec un condiment dont l'ingrédient principal est intrinsèque à la plupart des cuisines de la Botte? C'est donc là un mariage de raison... (ah le thym...)

Et pourtant le sumac et le sésame doré sont là pour donner à cette union le grain d'exotisme en plus, la plus value culturelle qui fonde les meilleurs liens, ceux qui sont faits pour durer dans le temps... Là nous tenons le mariage d'amour.

C'est là à mon sens l'un des grands avantages de toutes les cuisines qui prennent leurs sources dans la Grande Bleue...
Ces cultures partagent un nombre impressionnant d' ingrédients communs, et pourtant chacune a trouvé le mélange d'épices, d'aromates, le petit truc en plus qui la rend unique en son genre et qui donc permet les unions et les explorations les plus étonnantes...

On ne peut pas se tromper en essayant de fusionner ces cuisines là, elles parlent de valeurs communes qui ont toutes la saveur des grandes tablées. Sous la chaleur écrasante et à l'ombre du figuier, eucalyptus, oranger, platane, olivier, arbousier... se dessine une certaine idée de ce qui découle directement d'un mariage :

Une affaire de familles... en somme.






Ingrédients (pour une belle focaccia, qui contentera la tablée latine minimale de 6 personnes au moins en accompagnement comme du pain, sinon 4 gourmands en viendront à bout sans sourciller en ne se nourrissant presque que de ça)

Cette recette est directement tirée du livre Pain Maison de Cathy Ytak, chez Marabout, et a été faite en MAP.

  • 270 ml d'eau
  • 450 g de farine T65
  • 22 g de levure fraiche
  • 1,5 cc de sel
  • 3 CS de zaatar
  • 2 CS d'huile d'olive

En fonction du mode d'emploi de votre MAP, mettez y d'abord les liquides, les solides, bref, gérez votre matériel... Lancez le programme pâte seule.

A la fin du programme, étalez la pâte en rectangle sur une plaque de cuisson recouverte d'un papier sulfurisé.
Enfoncez le bout de vos doigts (ça marche bien avec le pouce...) à intervalles réguliers pour former des creux dans le pâton, presque jusqu'au bout.
Garnissez les trous formés d'huile d'olive.

Remplissez les trous de la focaccia d'huile d'olive.

Laissez là reposer 40 minutes pendant que vous préchaufferez votre four à 220°.

Juste avant d'enfourner, saupoudrez la généreusement de zaatar.
N'oubliez pas de jeter un verre d'eau au fond du four et de refermer la porte aussi sec pour faire le fameux « coup de buée » qui la rendra bien croustillante.

Laissez cuire une vingtaine de minutes.
Dégustez dès la sortie du four, ou presque, en la trempant dans de l'huile d'olive (oh vice) ou/et avec des tomates bien charnues à la croque au sel.

Je voulais retrouver ce souvenir là...
C'était presque ça... avec un parfum d'Italie en plus, ce qui ne gâchait rien.



Et puisqu'on parle de trésors méditerranéens, épices et aromates, il arrive parfois que des internautes atterrissent chez moi avec ce genre de requête au sieur Google : « zaatar Marseille », « où trouver zaatar », etc...

C'est donc là une fabuleuse occasion de partager à nouveau une très bonne adresse avec vous...

D'aucuns se fournissent en choses diverses et variées à la Grande Épicerie de Paris...
Pour ma part, je traîne souvent mes guêtres à la Petite Épicerie de Marseille...

L'équivalent moderne d'une petite caverne d'Ali Baba, si vous êtes fan de produits méditerranéens donc... à vous les cornilles, les haricots secs, les amandes en poudre, pas en poudre, décortiquées, pas décortiquées, les pois chiches, les lentilles, les fèves, le zaatar, le gruau de blé, les 1001 épices qui peuplent les recettes de la Grande Bleue, des saucissons arméniens, des fromages et yaourts grecs, des olives, du hénné... bref, tout ce que vous voudrez pour peu que vous le demandiez gentiment, ils pourront même le commander, allez...





Et vu qu'ils sont modernes, chez Mayrig, ils ont même un site internet très bien achalandé... et les recettes qui vont avec la culture, allez.

Bref, un p'tit coin de paradis au cœur du quartier arménien, dans le 12ème arrondissement de Marseille.
MAYRIG
9, avenue de la Rosière
13012 MARSEILLE

Et non ce billet n'est pas sponsorisé.

C'est pour l'amour de l'art.
Et du zaatar bien entendu.

5 commentaires:

  1. Ah oui, ta foccacia est très proche du pain libanais tel qu'on peut le servir dans les gargottes de Beyrouth... pour les épices et produits libanais il y a Exosud rue des 3 frères Barthélémy entre NotreDame du Mont et la Plaine (place J Jaurès) ce sont des arméniens libanais et leur feuilles de vigne sont à tomber...
    Besooooooooooos

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  2. Toujours de si jolies photos !
    Mmmm en tous cas, c'est bien appétissant ! Merci de partager...

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  3. Depuis que je l'ai vu hier midi je ne fais qu'y rêver!!!Cette Focaccia au Zatar me fait terriblement envie!!!

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  4. Arghh ! chez Mayrig ils vendent du pasterma !!!
    Ça devrait le faire avec la focaccia.
    Mag à l'eau

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  5. @La Francesa : si tu commences à me lancer sur les feuilles de vigne, je vais devenir intarissable, t'as déjà goûté et/ou essayé de faire celles à la viande, servie chaudes avec une base de sauce tomate? A mourir... ;-)

    @Maman est en haut : merci beaucoup du compliment et de rien pour le partage, je dirais que ça fait partie d'au moins 50% du plaisir de cuisiner... :-D

    @La vie de Julie : tu sais ce qu'on dit, une envie non assouvie est un poison pour le cœur... ;-)

    @Magalo : oui. du pasterma. du soudjouk. du tarama. Je bave. J'en mangerais sur la tête d'un teigneux je crois. Sans problème.

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