Escort boy, le métier de demain !

Quand on lui parle de quelqu'un en mentionnant sa gentillesse et sa courtoisie, une de mes amies rétorque automatiquement du tac au tac « Oui, mais gentil c'est pas un métier !»

Eh bien, plus maintenant.

Oui, le nouveau métier de demain est arrivé, et il a la truculence de notre cher beaujolais : Escort Boy!

Dans son émission du 27 mars 2011, Zone Interdite nous fait découvrir dans son sujet « Quand les femmes paient pour être aimées » l'envers du décor de ces nouveaux gigolos 2.0, véritables patchs sentimentaux apaisant les nouvelles solitudes et les anciennes douleurs.

Chères mesdames, vous êtes sauvées, on a enfin pu mettre un prix sur la chaleur humaine, et il est de 150 Euros de l'heure!

Donc si vous avez les moyens n'hésitez pas! En plus pour ce prix là, ces messieurs daignent parfois coucher (4 fois sur 10 environ, comme l'indique une des réalisatrices!!) mais ça c'est si vous êtes vraiment veinarde, donc ce sera cadeau (eh oui parce que si ça l'est pas, c'est illégal donc pas de ça ici, nous sommes entre gens respectueux des lois).

Mais au juste qu'est ce qui différencie tellement ces messieurs du gigolo chanté par Louis Prima en 1956? Parce qu'à priori, rien de nouveau sous le soleil.

Oui mais non.

Parce que ces escorts boy ne sont plus des hommes, ce sont des prestations de services, un produit fini à forte valeur ajoutée (enfin selon eux).

Le gigolo 2.0 a un site internet sur mesure, caréné comme la voiture qu'il pourra enfin s'acheter un jour grâce à son activité (Il vise à terme le 4500 Euros par mois, bagatelle)

Il prospecte, il gère son fichier client, il fait du matraquage commercial dans les hôtels de luxe.

Enfin quoi ne soyez pas réac, c'est un métier comme un autre, même mieux qu'un autre parce qu'en plus là on a la chance de pouvoir panser les plaies de femmes esseulées ou trop meurtries pour vouloir se relancer dans la jungle sentimentale qui règne au dehors.

Et puis la société n'a pas de jugement à porter finalement, parce que le CHOIX est ici roi, fin de la discussion.

Oui ces messieurs ont choisi d'exploiter, au sens industriel du terme, le besoin de contact de ces célibataires au nombre grandissant et ils l'assument (enfin pas toujours au point de se montrer à visage découvert, mais ne chicanons pas, je voudrais vous y voir...).

Oui ces femmes ont choisi de payer pour du contact humain, une discussion, une simple interaction (le reportage laisse à voir que le sexe est souvent relégué au second plan dans le désir des femmes qui entament cette démarche). Elles ont choisi de monétiser leur souffrance et donc d'en faire un besoin commercial à assouvir comme les autres, et elles l'assument (enfin, comme l'une s'en rend compte après son 1er « escort »,il est difficile de trouver de l'authentique dans un produit acheté comme un joli top à bretelles, mais bon, je voudrais vous y voir...)

Oui, on choisit délibérément de professionnaliser à l'extrême cette nouvelle tendance et même de la marketer (photographes professionnels, cartes de visite, sites internet aux petits oignons) afin de prouver à tous ceux qui en doutaient encore que c'est finalement une démarche des plus anodines. Il y a par exemple une grosse niche senior à exploiter dans les prochaines années, un couple ne s'y est pas trompé, ils font ça de concert...

Ils ont choisi j'vous dis, y a pas à ergoter.

Alors pourquoi est ce que ça laisse tout de même un goût amer?

Tiens, comme le Beaujolais!

Bizarre, ça.

Allez, je vous laisse je vais budgétiser la prochaine sortie de ma mémée. 
5 heures d'escorting pour une soirée crapette, ça va faire dans les 750 euros, mais bon elle a sa retraite, les sous c'est fait pour être dépensé après tout!

Si vous voulez allez jeter un œil, ce sera par là : "quand les femmes paient pour être aimées"

PS : Ceci n'est malheureusement pas un poisson d'avril.