Mistral Cooking

L'index des billets est arrivé !


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mardi 30 août 2011

La Figue, Le Sucré : Crumble de fin d'été

Je sais.

Je me débats dans les affres de la préparation de la rentrée, entourée par le machiavélique consumérisme ambiant...

(comment? les bons d'achat généreusement offerts la semaine dernière après avoir laissé au magasin une note de l'équivalent d'un tiers de la dette publique ne fonctionnent pas sur les produits alimentaires? Que sur les produits dits de « rentrée »? Formidable, je me demandais quand je pourrais enfin acheter une palette de cartables hello kitty à moi toute seule.)

Et ce alors que je vous avais promis une série sur la figue.

Mini, certes, la série, mais qui dit série dit généralement plus d'un.

Exemple : une cliente arrêtée dans un supermarché après avoir débité des insultes en série.

Donc après nous être arrêté pour une petite pause sur l'île de Beauté, il a été décidé de liquider les derniers fruits du panier en réinventant le fil à couper le beurre... du crumble.

Voilà, donc chose promise chose due, la suite et fin de la mini-série en question avec La Figue, Le Sucré : crumble de fin d'été.






Ingrédients (pour 8 personnes)

  • 200 g de farine (rien ne vous empêche de mettre de la complète)
  • 150 g de beurre pommade
  • 75 g de poudre d'amandes
  • 65 g de sucre rapadura (soit complet de canne, mais tous les autres sucres marchent aussi très bien)
  • 2 CS d'épices pour pain d'épices
  • 600 g à 700g de figues
  • 5 abricots en fin de vie
  • 5 quetsches
  • une dizaine de reines claudes
  • de la glace à la vanille pour servir (mais après tout c'est vous qui voyez, loin de moi l'idée de vous faire consommer plus pour travailler plus)

Mélangez la farine, le sucre, la poudre d'amandes et les épices.
Coupez le beurre en parcelles et ajoutez le au mélange précédant en l'incorporant avec le bout de doigts, jusqu'à l'obtention d'un sable grumeleux et parfumé. Réservez juste le temps de rincer vos fruits et de les couper en morceaux grossiers.

Préchauffez votre four à 200° en chaleur tournante.

Disposez les fruits mélangés dans un grand plat à four. Personnellement à ce stade, j'ai tendance à arroser de jus de citron, le complément d'acidité m'étant très agréable au palais par rapport au sucré de la pâte à crumble... mais chacun est maître en sa demeure.
D'autant qu'il y a déjà des abricots, donc à vous de voir.

Vous pouvez saupoudrer les fruits d'une CS de miel également.

Puis disposez la pâte à crumble de manière uniforme afin que tous les fruits soient recouverts.

Enfournez pour 20 minutes de cuisson à 200°, puis baissez la température à 150° pour une heure supplémentaire.




Les fruits fondants, la croûte craquante et sirupeuse à la fois, la petite boule de glace...

Un moment de langueur délicieux, à l'ombre des platanes...
Dernier souvenir d'un été contrasté, comme la récolte de figues de l'été tiens.
Vite arrivées, plus petites et moins sucrées que d'habitude.

Mais bon c'était pas une raison pour bouder notre plaisir.

jeudi 25 août 2011

La Figue, Le Salé : tartelettes "retour de Corse"

Chaque année c'est la même histoire...
Août s'en va sur la pointe des pieds, la rentrée commence à toquer de plus en plus fort à la porte, et le figuier du jardin de mes parents nous inonde de sa générosité...

Après des kilos engloutis sous le pied de l'arbre, la bouche toute barbouillée de rouge, il était temps de lui faire honneur autrement.

2 recettes, la figue à l'honneur, ainsi commence la mini-série dédiée à ce fruit de la rentrée que je chéris particulièrement.

Aujourd'hui jambon fumé, scamorza, farine de châtaigne, et copeaux de Tome Sarde seront les accompagnateurs rêvés de la figue en version salée...

Une manière également de rendre honneur à une île merveilleuse que je chéris tout autant (pas la peine de vous dire donc où j'ai passé mes vacances...)

Allez sans plus tarder, la figue, le salé : Tartelettes « retour de Corse »





Ingrédients (pour 24 mini tartelettes + une tarte de diamètre de 16cm)

La pâte (toujours celle de C.Kluger, mais version « corsée ») :
  • 150 g de farine T55
  • 50 g de farine de châtaigne
  • 90 g de beurre froid (demi sel ici)
  • 1 œuf entier
  • 20 g d'eau
  • 1 pincée de sel

La garniture :
  • 3 belles tranches de jambon fumé (mais bien entendu de la coppa, ou du lonzu, ou du jambon cru feront également un très beau mariage...)
  • 1 boule de scamorza
  • 1 CS de moutarde à l'ancienne
  • 500 g de figues
  • 1 CS d'huile d'olive
  • 2 CS de sirop de vinaigre à la vanille (facultatif)
  • 50 g de tome sarde (ou parmesan)
  • 1 CS de basilic haché

Préparez la pâte au moins 1 heure avant la réalisation :
mélangez les deux types de farine et le sel, puis incorporez le beurre froid en parcelles jusqu'à l'obtention d'un sable humide et doux.
Ajoutez l'œuf battu et l'eau en mélangeant à la manière d'un robot (tourne, tourne, petit moulin...).
Quand la pâte se rassemble autour de votre main, boulez la, et filmez puis hop au frigo pour au moins 1 heure.

Préchauffez votre four à 200° chaleur tournante.

Abaissez votre pâte et découpez des disques de la taille de l'empreinte de vos moules. Foncez les moules et déposez y un peu de moutarde dans les fonds.
Disposez dans chacune des tartelettes un morceau de scamorza, un quart de figue, 1 ou 2 lamelles de jambon fumé enroulées.
Salez, poivrez, déposez un peu de sirop de vinaigre sur chacune des tartelettes puis arrosez les d'un filet d'huile d'olive.

Enfournez pour 15 minutes.

PS : Pour la plus grande tarte (moule à charnière de 18), tartinez le fond de moutarde, puis de lamelles de scamorza, puis de lamelles de jambon. Disposez les figues en les coupant en 4 mais pas complètement, pour qu'elles s'ouvrent un peu comme des fleurs. Salez bien, poivrez, puis aspergez de quelques CS de sirop de vinaigre (ou vinaigre balsamique réduit en sirop ça peut le faire aussi). Puis un petit filet d'huile d'olive et hop au four pour 25 minutes celle-ci... Décorez de quelques feuilles de basilic...

Sortez du four et laissez un peu refroidir.
Pour les tartelettes, disposez un copeau de tome sarde ainsi qu'un peu de basilic haché, juste avant de servir.
Pour la plus grande tarte, découpez des tranches vraiment fines, pour que le côté sucré des figues ne prédomine pas sur l'ensemble gustatif de la bouchée...





Ah l'association charcuterie, fromage, figue...
Un truc qui donne envie de prendre le maquis sur le champ... pour ne plus jamais le quitter!

mercredi 24 août 2011

Une tarte à la tomate...ou 35 ans de bonheur palatin

Dans chaque famille, il y a des jours fondateurs, de ceux qui se marquent d'une pierre blanche et qui continuent à laisser des traces en nous bien après avoir fanés.

Ce sont ces jours qui créent l'histoire, la petite bien sûr, ce sont ceux dont sont faits les meilleurs souvenirs et qui si on a de la chance, peuvent se laisser recréer au gré de nos envies.
Les recettes familiales sont en parties faites de ce bois là.

Et quand on a encore plus de chance, on peut se souvenir précisément de la date où ces recettes sont entrées dans notre panthéon personnel pour ne plus jamais en ressortir. Tellement mises et remises sur le métier qu'elles en sont devenues nôtres.

Cette tarte à la tomate là, elle est entrée dans notre famille il y a 35 ans, 2 mois et 3 jours.

Une date retenue bien sûr vous vous en doutez grâce aux meilleurs des moyens mnémotechniques que la Nature ait pu inventer : la naissance de quelqu'un...
(on s'en rappelle car bien sûr « le bonheur tout ça bla bla »... et notre inconscient moins politiquement correct se rappelle également que quelqu'un a douillé fort ce jour, et que c'était pas nous! Ouf.)

Évidemment cher lecteur, il ne s'agit pas de ma naissance à moi, quelle idée... Moi je viens de fêter mes 27 printemps. Pour la 4ème fois.

Mais bon bref, toujours est il que quelqu'un par chez nous est né ce 21 juin 1976. Et que LA tarte à la tomate a fait irruption dans nos vies.

Depuis beaucoup d'eau et encore plus de pétrole a coulé sous les ponts, nous sommes entrés dans une nouvelle ère de grand n'importe quoi, mais LA tarte à la tomate elle, est toujours là.

Elle nous a accompagné tous les étés, pour les piques niques, les buffets, les soirées entre potes bien arrosées, elle est devenue la meilleure amie des étudiants de la famille qui n'avaient que des tomates de décembre, de la pâte feuilletée ED et un four pourri, mais bon ça marche aussi.

Elle a été l'amie fidèle de jeunes mères esseulées qui n'avaient que ça à becqueter dans le frigo entre deux tétées.

Elle est enfin devenue la recette de la benjamine de la famille lorsqu'elle reçoit du Monde, dans son nouvel appartement un peu à elle (et beaucoup à lui aussi, je ne t'oublie pas cher C...).

Que de chemin parcouru avec nous.
Que de tentatives pour la réinventer à chaque fois.

Et là où l'on voit que ça y est, elle est vraiment de la famille, c'est que quoi qu'on lui fasse subir, elle ne nous déçoit pas.

Donc par exemple ici, dans un de ses nombreux avatars, elle a été réalisée avec la pâte de Catherine Kluger de l'Atelier Tarte, pêchée ici, de la moutarde à l'ancienne, de la scamorza, des tomates du potager (mélange cerises et classiques), et mon nouveau moule rectangulaire à fond amovible qui me plaît tellement que j'ai envie de m'écrier hystériquement « Kawaï! » dès que je l'aperçois (oui, je suis très mûre pour mes 27 ans).






Pas de surprise.
C'était bon. C'était Elle. La tarte à la tomate de la famille M.
Et celles de bien d'autres avant nous et après nous.

Ingrédients (pour 5 personnes, oui mon moule est formidable mais je le trouve un peu petit pour mes repas gargantuesques)

La pâte :
  • 200 g de farine (T55 ici)
  • 90 g de beurre froid
  • 1 oeuf entier
  • 20 g d'eau froide
  • 2 cc de cumin en poudre

La garniture :
  • une boule de scamorza (non fumée ici, mais avec de la fumée ce doit être fabuleux aussi)
  • 3 tomates
  • 2 ou 3 poignées de tomates cerises
  • QS de moutarde à l'ancienne
  • 1 CS d'origan

Versez la farine dans un saladier. Ajoutez le cumin et mélangez. Coupez le beurre en petites parcelles et mélangez le du bout des doigts à la farine jusqu'à former un sable doux et humide.
Battez l'œuf entier avec l'eau et incorporez le liquide progressivement tout en imitant avec votre main le mouvement d'un robot pétrisseur (vous tournez quoi...)
Lorsque la pâte se rassemble et se met en boule autour de votre paluche, filmez là et mettez au frigo pendant une bonne heure (surtout s'il fait chaud).

Au bout du temps réglementaire imparti, sortez la pâte et foncez la dans le moule de votre choix (kawaï).

Préchauffez votre four à 200° chaleur tournante.

Tartinez généreusement la pâte de moutarde, puis déposez y des lamelles de scamorza un peu épaisses jusqu'à en recouvrir totalement le fond de tarte.
Découpez vos tomates en lamelles un peu épaisses et disposez les sur la tarte, complétez les trous avec les tomates cerises (vous pouvez même laisser les queues ça fait super kawaï hype, oui j'ai beaucoup de super über vocabulaire pour mes 27 ans).

Saupoudrez la tarte avec la CS d'origan.

Enfournez pour 10 minutes puis baissez la température à 180° pour 20 à 25 minutes de cuisson supplémentaires.

Sortez du four, laissez la un peu refroidir pour que l'eau résiduelle de cuisson des tomates s'évapore (quitte à la refaire tiédir après pour le service), et dégustez...
En famille.




Un petit mot supplémentaire sur la scamorza.

Pour ceux qui s'interrogent allez voir par ici.
En ce qui me concerne, je préfère voir cette petite merveille de fromage comme la parente pauvre de la mozza, celle qui a raté le coche.
Bref, celle qui gagne à être connue.

lundi 22 août 2011

Gâteau épicé aux poires, maïs et amandes

Quelle pause longue et bénéfique je viens de faire...
Quel délice de se sentir autant en vacances, au milieu de ce mois où la civilisation occidentale entière semble se mettre en pause et se dire « bof on verra plus tard . Un mois rêvé pour un coup d'état.
Un krach bousier. La hausse du prix de l'essence.

Bref tout ce qui en d'autres temps provoquerait un ersatz de révolution passera en août comme une lettre à La Poste.

Mais il semblerait que c'est l'heure de la reprise.

Alors pour prolonger encore un peu ce doux état de langueur estivale, cette nonchalance non étudiée qui nous fait égrener lentement les heures vers la fin de la journée, une toute petite recette pas bien compliquée.

Pas bien recherchée.
Juste ce qu'il faut pour réembrayer sans se fouler.

Un paquet de farine de maïs acheté en plein boom pendant l'année me criait son désespoir de n'avoir pas été toujours utilisé.
Ben voilà, faut jamais dire jamais.
Eh puis après c'est promis, j'arrête avec les rimes en « é », mon cerveau lui aussi est en mode pause, et comme tout diesel qui se respecte, il est un peu lent à redémarrer...

Donc aujourd'hui, petit gâteau épicé aux poires, à la farine de maïs et à la poudre d'amandes, à la fois dense et fondant.
On y va doucement...





Ingrédients (pour 8 personnes)

  • 100 g de sucre rapadura (du canne normal si vous avez la flemme de retourner faire les courses ça ira très bien aussi)
  • 3 œufs
  • 200 g de buttermilk (lait ribot, lait fermenté, lben)
  • 200 g de farine de maïs
  • 100 g de poudre d'amandes
  • 50 g de beurre fondu
  • 1 sachet de levure chimique
  • 5 poires un peu fermes
  • 2 cc de quatre-épices

Préchauffez votre four à 180° chaleur tournante.

Récupérez le zeste du citron vert et réservez le. Puis pressez le pour en retirer le jus.
Épluchez les poires, coupez les ¾ en petits dés, et gardez 5 ou 6 fines lamelles pour le décor.
Citronnez les avec le jus du citron vert pour qu'elles ne brunissent pas.

Mélangez le sucre avec les œufs entiers au robot à vitesse moyenne d'abord puis rapide.
Quand le mélange est bien homogène et a doublé de volume, ajoutez le buttermilk et le beurre fondu refroidi. Puis incorporez les dés de poire.

Mélangez dans un saladier à part la farine de maïs, la poudre d'amandes, la levure et 1 cc de quatre épices. Ajoutez le zeste du citron vert puis versez ce mélange dans le robot pour l'incorporer au mélange œufs, sucre, lait, beurre, poires.

Actionnez le robot à vitesse moyenne jusqu'à ce que la pâte soit homogène.

Beurrez un moule et versez y l'appareil à gâteau. Décorez le gâteau avec les lamelles de poires restantes, et saupoudrez le de la dernière cc de quatre épices.

Enfournez pour une quarantaine de minutes de cuisson, il faut qu'une lame de couteau plongée au cœur du gâteau en ressorte propre.

Démoulez puis laissez refroidir sur une grille.




Servez pour le goûter et dégustez jusqu'à la dernière miette... de vos vacances.

mardi 9 août 2011

Minestrone d'été... ou "back to basics" désabusé

En ces temps troublés mâtinés de météo maussade, de krach boursier, de scandales sexuels, d'émeutes et de pertes de repères généralisés, il est bon de tenter de revenir à la base, au sécurisant, à ce qui a fait ses preuves depuis des décennies et qui semble fait pour durer.

Il est toujours étonnant de voir la génération des Baby Boomers qui nous gouvernent ahurie par ce qu'ils considèrent comme un retour en arrière qui les laisse pantois : la tendance qu'ont leurs enfants et les générations suivantes à se tourner avec espoir vers ce qu'eux mêmes avaient rejeté avec violence.

A qui la redécouverte du tricot, de la couture, le potager sur une jardinière Place de la République, les paniers paysans, les plats canailles et mijotés, l'allaitement, la tendance Mad Men, j'en passe et des meilleurs.
En bref ce que les soixante-huitards à l'époque où ils avaient des cheveux (beaucoup), pas de bide (du tout) et aucun siège à l'Assemblée considéraient comme le comble du ringard, les perfides fondations d'un carcan conservateur et dépassé qui empêchaient la réalisation de soi.

Et là stupeur, leurs enfants chéris embrassent avec ferveur ces réminiscences d'un autre temps, d'un autre siècle (eh oui finalement).

Moi je n'y vois rien que de très logique.

Entre le spectre de Lehman Brothers 2, le retour du retour et une recette de soupe paysanne de mama italienne, maintes et maintes fois éprouvée, un peu old fashion sur les bords qu'est ce qui a le moins la gueule d'un croquemitaine ?

Bon ben voilà c'est tout.

La soupe repas c'est plus qu'un concept, c'est un art de vivre finalement : les produits frais, place aux légumes, le plat roboratif, nourrissant et complet de quand on avait pas grand chose d'autre à becqueter et surtout pas des desserts industrialisés, bref c'est autre chose que juste une façon un peu désuète de cuisiner.

Alors même si effectivement nous n'avons pas tous forcément de potager, que les légumes du jardin viennent de chez Mr P., que le parmesan et les pâtes ont été importés, qu'on est en août et que normalement on devrait pas avoir à manger de la soupe, ce « back to basics » là il fait quand même du bien.






Un peu comme une veilleuse la nuit quand on a peur.
Pour la fameuse génération X (et les suivantes) à qui l'on a si souvent reproché de ne pas vouloir grandir (en avaient elles la place?), moi je trouve ça d'une logique à toute épreuve. Ainsi que d'une ironie mordante.

Mais veilleuse ou pas, ce qui compte, c'est de ne plus avoir peur non?

Ingrédients (pour une très grande tablée, ou alors grâce au Progrès et au dieu Congélateur pour plusieurs repas).

  • 4 courgettes assez grosses
  • 3 tomates
  • 200 g de haricots verts (ici surgelés)
  • 200 g de haricots beurre (ici surgelés)
  • 250 g de petit pois (ici surgelés)
  • 2 oignons frais
  • 2 gousses d'ail
  • du bouillon de légumes ou de volaille (maison ou cube c'est vous qui voyez, selon votre degré de crise d'adulescence envers nos Pères)
  • 300 g de macaronis
  • QS de parmesan râpé (pour servir)
  • 1 croûte de parmesan frais si vous avez
  • 2 CS d'huile d'olive
  • QS de basilic haché (pour servir)

Émincez les oignons et l'ail, et faites les revenir sans coloration dans 1 CS d'huile d'olive dans un grand faitout.
Découpez les courgettes en cubes assez gros ainsi que les tomates.
Coupez les haricots verts et beurre en tronçons moyens.
Ajoutez d'abord les courgettes dans le faitout, enrobez les bien de matière grasse en les faisant légèrement revenir, puis ajoutez les deux sortes de haricots.
Couvrez de bouillon à hauteur, puis ajoutez les tomates, la croûte de parmesan et 1 CS d'huile d'olive en filet . Salez et poivrez, puis mettez le couvercle et faites mijoter une vingtaine de minutes.

Ajoutez ensuite les petits pois, faites cuire une dizaine de minutes supplémentaires, puis versez les pâtes et laissez cuire le temps indiqué sur le paquet.

Au moment de servir, retirez la croûte de parmesan, et rajoutez dans chaque bol du parmesan râpé et du basilic haché.




Servez chaud, serrez le bol dans vos mains avec un sourire las, et pensez jusqu'où sont capables d'aller les enfants de tous âges pour faire enrager leurs parents.
Ils n'apprennent jamais. Vraisemblablement.

Pour une autre soupe repas tout aussi réconfortante, vous pouvez aussi aller faire un tour ici.

lundi 8 août 2011

Molki, la pétanque finnoise... ou petit DIY à l'usage des lassés du cochonnet

Que ne serait l’Été avec un grand E sans 2 ou 3 paires d'amis, 2 ou 3 bouteilles de rosés bien frappées, et une bonne partie de pétanque?

Oui mais voilà, les années passant et les rides apparaissant, les boules et le cochonnet peuvent avoir perdu un peu de leur fraicheur, toute allusion à Fanny mise à part...

Alors pour remettre un peu de piquant dans l'affaire, je vous propose aujourd'hui d'explorer le bon côté de notre superbe société ultramondialisée et d'aller piquer leur pétanque à des Finlandais.

C'est nouveau, c'est rigolo, c'est un petit tuto pour animer vos soirées Ouzo à peu de frais (ah la Mondialisation)

Voilà le DIY du jour, Molki, la pétanque finnoise : 



Matériel :

  • 2 mètres de tuteur en bois fraisé (comme celui ci par exemple, ça évite les échardes)
  • un petit pot de peinture (à métal, à bois, le reste du pot de la customisation de l'armoire de mémé, bref ce que vous avez sous la main tant que ce n'est pas trop lavable... En même temps vous allez pas faire une partie sous des trombes d'eau donc...)
  • une scie (angulaire, manuelle, ça dépend de votre degré de bucheronnitude canadienne)
  • de l'huile de coude et/ou un bricol boy or girl

Sciez les rondins de bois en 12 tronçons d'une douzaine de cm, à l'angle identique (un peu comme vous coupez des carottes en bâtonnets, ça vous fera juste un peu plus suer...au sens propre comme au figuré). D'où l'utilité d'avoir une scie angulaire. Mais si vous n'en avez pas, votre Molki sera juste un tout petit peu plus « Home Made »...(Ah le côté authentique de l'artisanat...)

Demandez à quelqu'un qui a dépassé le stade du bonhomme têtard en dessin (ce qui élimine de fait la plupart des adultes de ce Monde également) de vous dessiner des jolis numéros réguliers de 1 à 12 sur les tronçons découpés.



Découpez un dernier morceau de rondin à angle droit cette fois, et d'une longueur d'à peu près 20 cm.

Laissez sécher la peinture, allez boire votre premier verre de rosé.

Quelques heures plus tard, c'est prêt vous pouvez passer à l'action.

La règle du jeu est très simple : 
Regroupez les quilles (peu importe l'ordre des numéros). Mettez vous à une distance convenue en fonction de l'âge des joueurs (de 6 à 118 ans, sachant que l'âge doit nécessairement être recalculé en fonction du taux d'alcoolémie en cours de soirée).  
Edit du 09/08 (je corrige la règle mal énoncée, trop de rosé tue le rosé) : Lancez le rondin non numéroté vers les quilles. Si vous en faites tomber une, vous gagnez le nombre de points marqués sur la quille en question. Si vous en faites tomber plus d'une, vous vous attribuez un nombre de points égal au nombre de quilles touchées (vous en shootez 5, vous avez 5 points quoi...). Et ainsi de suite, en alternance avec vos comparses de jeu...

Le premier qui arrive à 50 pile a gagné.
Mais.
Si vous dépassez 50, vous retombez à 25.
Vous voilà parés pour le bout de la nuit (là aussi le taux d'alcoolémie aide beaucoup à faire durer les parties...)

Ce petit DIY est également un remerciement pour cette fabuleuse 2ème place arrachée de haute lutte par le Carpaccio Zazou aux Tomates d'Antan et Vieux Comté, qui participait au concours du Défi de Juillet du site Recettes de Cuisine...

Donc un grand merci aux membre du jury que voici :
Allez c'est ma tournée, rosé pour tout le Monde. Et une partie de Molki.
Le 1er qui a gagné a le droit d'être jeté à l'eau tout habillé.

Youhou, c'est l'Eté!

jeudi 4 août 2011

Le cake fort en chocolat...ou lettre à une future mère

Quand on a des enfants, on a souvent une tendance inconsciente (et par on je signifie je) à se dire qu'on s'abritera derrière eux comme prétexte pour faire à n'en plus finir des gâteaux au chocolat.
Parce que c'est bien connu, les enfants adorent le chocolat alors on ne va pas bouder leur plaisir (et par leur, j'entends le mien).

Mais ça c'est une légende urbaine. Parce que s'il est quelque chose que les nouveaux parents apprennent vite à leurs dépens, c'est que les enfants ne font pas les choses qu'ils étaient censés faire et qu'on trouvait trop mignonnes screugneugneu quand on a décidé de les faire, les enfants.

Donc ce n'est pas vrai. Les enfants n'aiment pas le chocolat. Ils aiment un truc marron au goût vaguement chocolaté, hyper sucré et dont la teneur en cacao ne doit pas excéder les 30% au risque de voir la sanction ultime tomber. J'ai cité le « berk ».

Alors jeune parturiente sur le point de mettre au monde la 8ème merveille, détrompe toi, si tu pensais que dans quelques années tu pourrais te servir de ton rejeton comme paravent pour ton amour inconsidéré pour le 70% de cacao, eh bien prend une grande respiration (une parmi tant d'autres) et accepte la loi de la Nature : même pas encore nés, ils t'ont bien eu.

Sauf que grâce au dieu Quetzacoatl et à mon trouble obsessionnel compulsif, on va peut être pouvoir faire quelque chose pour toi.

Parce c'est bien connu, là encore, à force de chercher on finit toujours par trouver quelque chose, et ben là ça n'a pas raté, ça y est.

Je crois avoir trouvé LE cake fort en chocolat, qui en plus d'avoir l'immense qualité d'être composé de 200g de chocolat noir à 70% aura le mérite de pouvoir être dégusté avec joie par ta progéniture.




Ce qui fait que tu ne seras plus obligée de faire le choix cornélien de ne plus faire du tout de gâteau au chocolat digne de ce nom ou alors d'en faire et de te taper le kilo de cake à toi toute seule (certes très réconfortant en cas de dépression du post partum mais dont les effets à long terme sont plus pervers encore que les fantasmes sur les mignons nenfants screugneugneu...).

Alors, on dit merci qui?

Ingrédients (pour un bon gros cake de 1 kilo environ, soit environ le tiers du poids de ta merveille à naître)

  • 200 g de chocolat noir à 70% de cacao (je prends le Lindt cuisine mais chacun est maître chez soi, avec du Valhrona je suppose que ça ne doit pas être mal non plus...)
  • 200 g de farine (libre à toi de mettre un peu de farine complète là encore)
  • 140 g de sucre
  • 2 oeufs
  • 50 g de beurre
  • 180 g de lait ribot (ou lben, ou lait fermenté)
  • ½ paquet de levure chimique

Préchauffez votre four à 180°.
Mélangez au batteur électrique les œufs entiers et le sucre jusqu'à ce que le mélange blanchisse.
Ajoutez le lait ribot et mélangez encore.
Faites fondre dans une casserole à part le chocolat avec le beurre et laissez refroidir un peu.
Mélangez la farine avec la levure chimique, puis incorporez la à la préparation œuf + sucre + lait ribot jusqu'à ce que tout ça soit homogène.
Enfin versez le mélange beurre chocolat sur cet appareil et mélangez bien.

Beurrez un moule à cake et versez y la préparation.

Enfournez pour 10 minutes à 180° puis baissez la température du four à 160° et faites cuire encore 25 à 30 minutes.

Sortez du four et laissez un peu refroidir avant de démouler sur une grille.

Servez pour le goûter avec des fruits frais joliment colorés qui sont censés donner envie aux enfants (eh oui c'est bien connu les enfants aiment ce qui est joli et coloré pour le goûter. La couleur de la fraise tagada semble être la plus appréciée.)





Si vous êtes entre adultes et que donc vous avez plus le temps de vous pencher sur la question, peut être qu'accompagné d'une crème anglaise ce cake révèlera tous ses arômes.

Voilà jeune parturiente, de toute façon tu ne seras confrontée à ce genre de problèmes que d'ici 2 ans et d'ici là de l'eau et beaucoup de tes fantasmes auront coulé sous les ponts.
Mais ça m'intéressera toujours de savoir ce que tu en penses.

mardi 2 août 2011

Nectarines pochées au sirop de vanille et quatre épices

Une vraie « Tu parles d'une recette ici aujourd'hui »... Que voulez-vous, je me laisse facilement gagner par l'indolence latine en période estivale.

Peu d'ingrédients, peu de savoir faire, bref on se demande vraiment pourquoi on en parlerait... Si ce n'est que c'est vraiment délicieux.
Et qu'un peu de délice dans ce monde de brutes ça fait toujours du bien.

Et que ça me donne l'occasion de vous parler d'une petite découverte que j'ai faite il y a maintenant quelques semaines, à l'occasion d'un des rares événements mondains auquel j'ai eu le privilège d'assister ces derniers mois (à moins qu'on ne considère que le fait d'aller chez le boucher et le primeur soient des évènements mondains, auquel cas je mène sans le savoir une vie de über ouf.)

Le salon Vivre Côté Sud à Aix en Provence a permis à plusieurs exposants axés sur la cuisine, la gastronomie, et la décoration de faire connaître leurs produits.
Et parmi ces exposants se trouvait La Case à Vanille, spécialisé dans les produits à base de vanille de Madagascar.

Une belle découverte, avec d'originales décoctions à base de vinaigre et de vanille notamment, et également ce fameux sirop que j'ai utilisé dans la recette ci-dessous.

Bref une adresse à retenir.
Et je précise que ceci n'est pas un billet sponsorisé, c'est par pure grandeur d'âme que je partage ce bon plan.
Bon à moins que Mr Case à Vanille en vienne à me lire, auquel cas le prix sera le même pour tous mes bons plans : une rémunération axée sur un équivalent de mon poids, au choix en gousses de vanille ou en lingots de platine. Je vous l'ai dit je ne suis pas vénale.

Venons en à la recette.





Ingrédients (pour 4 personnes)

  • 5 nectarines blanches ou jaunes (à vous de voir, je crois que ça n'aura que peu d'incidences sur le résultat final)
  • 1 CS de sirop d'agave
  • 1 gousse de vanille
  • 2 cc de quatre épices

Pelez et découpez en quartiers assez gros les nectarines.
Versez les dans une casserole, ajoutez y le sirop d'agave, le sirop de vanille, la gousse de vanille préalablement ouverte et grattée ainsi que les épices.
Ajoutez y 2 CS à soupe d'eau (ou un trait de citron vert, ça marche très bien aussi) et faites mijoter à feu très doux et à couvert pendant environ 20 minutes en remuant régulièrement pour que ça n'attache.
Au bout des 20 minutes, enlevez le couvercle et poursuivez la cuisson à feu plus fort pendant 5 minutes pour que les nectarines caramélisent un peu.
Retirez la gousse de vanille et laissez refroidir.

Servez tièdes ou froides avec une boule de sorbet à la noix de coco.




Vous voilà transportés dans les îles. Pour pas trop cher.
Un bon plan de über ouf j'vous dis.

lundi 1 août 2011

Galets fondants gingerbread ou petites illusions entre amis

Il y a toujours un côté jouissif à tromper ses sens de temps en temps, ce qui explique en grande partie l'engouement de certains pour la cuisine moléculaire...

C'est d'une certaine façon un moyen de ne pas renoncer au penchant facétieux de l'enfance... ou le syndrome du « Je t'ai bien eu, na, na, na », qui prend tout son sens lorsque la farce s'adresse à ceux qu'on chérit le plus.

Là c'est enfin l'été, les cigales sont assourdissantes, les amis débarquent...
Quoi de mieux pour leur montrer qu'on les aime que des petits biscuits qui sentent le pain d'épices, qui ont la couleur du pain d'épices et dans lesquels on s'apprête à retrouver le moelleux du pain d'épices juste avant de les croquer.

Eh bien non raté, ils seront fondants sous la dent, comme des petits sablés déguisés qu'ils sont bien en réalité.



Désolée mais depuis qu'on m'a confisqué mon pistolet à eau, il faut bien que je trouve d'autres moyens de m'amuser non?

Allez sans plus attendre la recette des sablés déguisés, que j'aille finir de cultiver mon bronzage... pain d'épices!

Ingrédients (pour une quarantaine de petits galets)

  • 100 g de vergeoise brune
  • 115 g de beurre doux très pommade
  • 130 g de farine
  • 50 g de poudre d'amandes
  • 50 g de farine de seigle
  • 2 cc bien bombées d'épices à pain d'épices (ou si vous voulez faire votre mélange vous même : cannelle, anis, muscade, gingembre, girofle)
  • 1 œuf

Versez le beurre en parcelles et la vergeoise dans le bol de votre robot, et mélangez à vitesse moyenne jusqu'à l'obtention d'une texture bien crémeuse.

Ajoutez l'œuf et mélangez bien pour l'incorporer de façon homogène.

Mélangez dans un saladier les farines, la poudre d'amandes et les épices (ou tamisez si vous avez le courage, ici il fait trop chaud et personne ne va s'en plaindre).

Versez ce mélange dans le robot et actionnez le à vitesse moyenne toujours pour former une pâte qui s'enroule autour du batteur.

Ramassez la pâte et divisez la en 2 parts égales, que vous roulerez en boudins de 1,5 cm de diamètre bien serrés dans du papier sulfu.

Hop au congélo pour une petite heure le temps de vous baigner, de vous faire les ongles, bref de vivre un peu quoi.

Préchauffez votre four à 180° chaleur tournante.

Découpez les boudins en petits galets de 1cm d'épaisseur et disposez sur la plaque de cuisson préalablement recouverte de papier sulfurisé (pas besoin de trop les espacer, ça réduira le nombre de vos fournées, parce que le four quand il fait chaud... faut vraiment aimer ses amis)

Faites dorer 12 min maximum, sortez les et laissez refroidir sur une grille.

Servez à vos amis, en retenant un sourire et en cachant bien le pistolet à eau derrière votre dos.




Puis FIRE !

Et pour ceux qui aiment bien se jouer de leurs perceptions, allez faire un tour par là, c'est toujours intéressant d'apprendre à quel point notre cerveau peut se faire berner facilement... ce qui sera par exemple utile avant d'ouvrir la porte à des VRP en bancassurance peu scrupuleux.
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