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mercredi 20 juillet 2011

Menu Auvergnat, part Two : la truffade

On continue sur la lancée « le bedeau, le bougnat, et moi » en se concoctant aujourd'hui un plat qui nous équipera d'une nouvelle couche de graisse sous-cutanée nécessaire pour affronter les rigueurs de l'été auvergnat.

Eh oui c'est bien le problème dans ces vertes vallées là, c'est qu'il y fait souvent comme dire... un froid de gueux.

Étant donné que cette tendance a l'air de s'être généralisée à la France entière en ce moment (eh oui vous lisez bien lecteur de l'hiver 2018, nous sommes bien le 20 juillet 2011, et je parle de froid de gueux. Quand on vous disait pour le dérèglement climatique hein, fallait pas se moquer.) eh bien profitons un moment encore des bienfaits de la tome fraiche dans les recettes du terroir de la chaîne des puys.

J'ai déjà mentionné que la tome fraiche était le bébé St Nectaire en gestation, sauf que le bébé en question fait tout de même 1,7 kg à l'achat.

Et qu'on a utilisé seulement 500g dudit rejeton pour confectionner la brioche d'hier.
Donc y a de quoi faire...

Une belle truffade.

Ne te méprends pas ami lecteur, il n'y a point de truffe dans la truffade qui porte bien mal son nom... encore une preuve de la malice légendaire des Auvergnats pour s'égayer aux dépens des touristes
Juste des patates, de l'huile, de l'ail, et du fromage.
Beaucoup de fromage.


Mais peut être justement qu'après une truffade, tu pourras toucher ton ventre avec ta truffe.
Alors ça vient peut être de là.

Place à la recette.

Ingrédients (pour 5 touristes affamés)

  • 1 monceau de pommes de terre (à vue de nez je dirais qu'il y en a bien une bonne douzaine...)
  • 2 ou 3 gousses d'ail (selon votre goût)
  • 600 g de tome fraiche
  • du persil haché
  • 2 à 3 CS d'huile

Épluchez les patates et coupez les en fines rondelles, un peu comme pour un gratin dauphinois.
Faites chauffer l'huile dans un grand poêlon à bords hauts et versez y l'ail émincé pour le faire grésiller quelques minutes, le temps que ce parfum qui me réjouit toujours envahisse l'appartement pour un bon moment.

Versez vos rondelles de pommes de terre, enrobez les bien de matière grasse, et couvrez le temps de les faire cuire à point (un peu dorées c'est parfait, veillez à les remuer souvent pour éviter qu'elles n'attachent).
Coupez votre tomme fraiche en lamelles un peu épaisses.
Lorsque la cuisson des patates vous semble adéquate, versez dans le poêlon les lamelles de tome et commencez à patouiller avec une cuillère en bois pour bien faire filer le fromage. (on utilise également la tome fraiche pour faire de l'aligot en Aubrac, qui se file également)

Lorsque tout a fondu, et que vos patates sont bien enrobées, ajoutez le persil haché, remuez une dernière fois et servez brûlant.

Accompagnez l'ensemble de quelques crudités pour vous donner bonne conscience, et de tranches de viande de Salers séchée pour encore plus vous régaler.

Vous éprouverez eut être le besoin de faire passer le tout avec un petit dijo (qui se boit aussi en apéritif) à base de gentiane du pays.
En comptant les crudités, et les fleurs (oui la gentiane est une fleur) on est presque au 5 fruits et légumes par jour. Non ?
Sont trop forts ces Auvergnats.




Pour les forts en maths qui ont bien compté, 500g pour la brioche et 600 g pour la truffade font bien 1,1kg.
Qu'est ce qu'on fait des 600 g restants?
On congèle, pour la prochaine fournée de touristes qui passeront transis le pas de votre porte.
Il y en aura c'est sûr.

Allez, dernières petites photos du St Nectaire et de la tome fraiche, l'un contre l'autre... 2 générations de produits du terroir à fort taux de matière grasse (environ 45%), côte à côte, c'est émouvant non?
Je suis sûre que Jean Pierre Coffe kifferait.
Donc spéciale dédicace JP. Ça me fait plaisir.



Edit de l'étourdie : un très grand merci à la Ferme Bellonte pour la visite, les explications et la vente directe ! (miam!)


10 commentaires:

  1. Eh sinon, les avant-bras, ça va ? :)
    Sinon ça miam bon pour l'automne (il fait 22 °C à Paris aujourd'hui) !

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  2. Oh tu sais, à force de porter régulièrement 15kg de gnome, je crois que je pourrais touiller une truffade pour un mariage princier d'une seule main tiens... Ça s'appelle un avantage collatéral de maternité ou de façon plus imagée par les Ricains en général et mon cher ami Georges en particulier "to pull a Stéphanie de Monaco out of your..." ;-)
    Profite bien de l'été parisien, tant qu'il dure...
    A bientôt et merci d'la visite!

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  3. Ouais, ça commence à bien faire ce temps à raclette ! Sinon, c'est pas pour défendre les auvergnats, mais dans mon Morvan familial (où on se les gèle bien aussi) on appelle les patates des treuffes !
    Mag à l'eau

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  4. Eh oui, quelques minutes après avoir publié, j'ai eu un éclair de lucidité grâce au blog de Loic Marande, dont la mémée aussi allait chercher des « treuffes » au fond du jardin... Donc merci à vous deux d'avoir enfin fait la lumière sur la treuffade...! Ce qui je crois n'enlève rien au côté malicieux des Auvergnats... ;-)

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  5. Je ne connaissais pas du tout ce plat mais je dois dire que ça me tente drôlement ! Bon, reste plus qu'à trouver un bon morceau de tome par ici...

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  6. Ha oui j'adore ça la truffade ! Et la gentiane aussi, je prends toujours ça en apéro chez ma grand-mère, je trouve ça follement rétro ! Bon et ici, temps merdique aussi si ça peut te rassurer. Bise.

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  7. Je crois que j'en ai jamais mangé, j'suis jalouse, car j'en veux

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  8. Message de Tatature => quand est ce que tu viens cusiner chez moi pour faire saliver tout le monde et faire de magnifiques photos??? BIZ

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  9. T'inquiète Tatature, j'y pense, j'y pense... Le truc c'est de trouver une recette du terroir, alors commence à te creuser les méninges...! Joli pseudo, au fait ;-D Bisous!!

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  10. L'auvergnate que je suis se hérisse... Le St Nectaire, 'est dans la zone de St Nectaire, justement. Besse est plus proche du Cantal, et la tome pour la brioche de tome et la truffade, c'est avec de la tome de Cantal... Ce qui n'a pas du tout le même goût. Par ailleurs en bonne cantalouse : pas d'ail ni de persil dans la truffade, merci ! Sinon ça fait plat de riche et le Cantal, c'est un pays de paysans pauvres ! Mais sinon pur les recettes, c'est ça. Ah au fait, en ce moment, on a un super été indien : plus de 3 semaines sans une goutte de pluie, super soleil et 20° mini l'aprèm...

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