Il est de certaines
associations qui nous collent à la peau sans même qu'on s'en rende
compte : costard-cravate, vanille-fraise, roméo-et-juliette...
Associées parce qu'elles
étaient faites pour se rencontrer, elles finissent par
tellement nous enferrer dans leurs clichés qu'elles causent notre perte.
Quel businessman n'a
jamais rêvé d'aller au boulot en short et tongs (casual friday mon
amour)? Quelle petite fille devenue grande n'a pas amèrement
regretté tous les parfums manqués de la vie quand elle s'est
aperçue à quel point elle commandait automatiquement du bout des
lèvres une vanille-fraise, comme une vieille rengaine plus qu'usée?
Combien d'années passées
à chercher dans la vraie vie une romance digne des Montaigu et des
Capulet (dirty ending excepté) pour finir par se rendre
compte, accoudée à un bar de speed dating à 19h30 un lundi, que
Shakespeare se fout de la gueule du Monde depuis plusieurs siècles en toute impunité?
Certaines de ces
associations sont tellement perverses qu'elles finissent par en
devenir des malédictions.
Le rouge et le noir en
est une.
A trop jouer avec le feu,
on finit donc par se brûler, et à l'heure de réaliser un chili con
carne, une peur superstitieuse m'a brutalement saisie.
Alors pour lever
l'anathème, il était temps de lui donner d'autres couleurs.
Voilà donc sans plus de
conneries attendre, un chili con carne en vert et blanc... pour
rompre le charme !
Ingrédients (pour 6
personnes à l'aise blaise...)
- 600 g de veau haché
- 750 g de haricots blancs en conserve
- 1 gros oignon blanc
- 1 oignon vert frais avec sa tige
- 1 CS d'huile d'olive
- 2 gousses d'ail
- ½ piment vert doux
- 2 cc de chili en poudre (composé de : piment fort, paprika, ail, cumin, origan, girofle)
- 1 cc de cumin moulu
- 600 g de tomate ananas (la très grosse tomate toute jaune bien charnue, une m'a suffi pour atteindre les 600 g c'est vous dire)
- 1 verre d'eau (environ 200ml, mais c'est plus au jugé qu'autre chose)
- 1 cube de bouillon de légumes
- Sel, poivre
- QS de persil haché (ou toute autre herbe fraiche à votre convenance, perso je suis souvent coriandre addict... Mais pas là. Tu sais le truc habituel, « bien souvent femme varie... »)
Faites revenir les
oignons hachés sans coloration dans l'huile d'olive dans une grande
cocotte à fond épais. Ajoutez l'ail haché et laissez le exhaler
son parfum... Puis ajoutez y le veau haché et faites dorer à feu
assez vif, pendant quelques minutes.
Rajoutez les épices
(chili et cumin), le piment coupé en petits morceaux, mélangez puis
incorporez les haricots blancs égouttés.
Mélangez rapidement à
nouveau puis couvrez du jus et de la pulpe de la tomate mixée au
blender, et rajoutez le verre d'eau et le cube de bouillon émietté pour compléter afin de bien
pouvoir mouiller à hauteur des ingrédients.
Laissez mijoter à
couvert pendant une trentaine de minutes à feu moyen, en remuant de
temps en temps pour que ça n'attache pas.
En fin de cuisson, salez
et poivrez à votre goût.
Au moment de servir,
versez le persil haché dans les portions individuelles et mélangez,
puis dégustez fumant et en savourant chaque salve délicate du
piment...
Parce que oui, un chili
en vert et blanc, c'est donc pas rouge comme son nom l'indique, mais
ça pique quand même.
Mais bon grâce à lui,
j'ai tout de même exilé ma peur.
Et c'est déjà beaucoup.
Perso, j'irai plus haut que ces montagnes de douleur pour déguster un plat pareil ! ^^
RépondreSupprimerça donne envie, mais se sera sans piment pour moi (ou alors du doux)... Je ne le supporte pas. Il y a 12 ans, lors d'un voyage en Martinique, j'ai mangé un plat très épicé. J'ai bien cru ne pas m'en sortir. Ca grattait de l'intérieur et ça a duré toute la nuit. Depuis, mon palais est très sensible. Mais la recette est très sympathique. En tout cas, je l'aurai goûté. Je testerai, mais en moins épicé ;)
RépondreSupprimerMerci pour cette recette !
quelle bonne idée, faut bien avouer qu'on est nombreux sans doute à n'y avoir jamais pensé ... bonne journée et bon appétit !! bisous
RépondreSupprimerBon, chez moi le chili est plutôt rouge et rouge, mais je suis 100 % d'accord pour boycotter le rouge et le noir, couleurs du Stade toulousain (et le rugby je m'en bats l'œil, voire pire) et couleurs d'une banque qui comme les autres se fout bien de ses clients.
RépondreSupprimerC'est très bien amené, j'aime beaucoup le texte, comme souvent.
RépondreSupprimerDis donc, y'a du boulot de conception ! Comme c'est la saison des cocos, je n'ai aucune excuse pour ne pas essayer.
@ Mag : je suis heureux que mes liens te plaise :)
+nt
RépondreSupprimerjoli chili! j'♥
RépondreSupprimerbravo c''est un super plat
RépondreSupprimer@Tombouctou : ah je savais qu'il y avait de la eighty friendly girl en toi... ;-)
RépondreSupprimer@Sabrina : il était assez relevé donc je crois que ça t'aurait fait un petit flash back martiniquais... Essaye peut être juste avec du piment d'espelette ça peut le faire, je m'en voudrais que le chili en vert et blanc fasse une victime, on avait dit que c'était pour casser la malédiction :-D Merci de la visite en tout cas, ton blog est très chouette ;-)
@Mag à l'eau : haro sur les baudets en red et black alors (ça peut inclure la banque tout comme les rugbymens je ne me mouille pas trop...) ;-) Mais le chili en rouge et rouge c'est aussi très bien. Le tout c'est de changer, je vais me mettre à changer de banque tous les mois tiens. Bises
@Loïc : encore une fois chez moi c'est l'occasion qui a fait le larron, j'avais la tomate ananas qui me regardait d'un oeil las, il fallait bien que je fasse quelque chose pour elle (tu vas peut être galérer pour en trouver d'ailleurs ça sent la fin de saison...) Quant aux cocos frais, c'est clair que ce doit être une tuerie, j'ai fait ma feignasse avec les haricots en conserve, mais je savais ce que je perdais... merci pour les mots doux! ;-)
@Flopinette : merci! et merci de la visite également, espèce de rapporteuse ;-) à bientôt
Merci à tous de vos passages et commentaires, c'est toujours un plaisir de vous répondre, même si c'est pour vous raconter de grosses bêtises... A bientôt !
@Barbara : merci, il faut dire que parfois je pense à des trucs pas nets quand même (cf Jeanne...)
RépondreSupprimer@Cannelle : Merci! Pour le chili addict, le veau ça ajoutait un touche intéressante... ;-) à bientôt
Ton intro est géniale !
RépondreSupprimerTes photos sont ... géniales !
Et ta recette de chili est .... trop génialinours !!!
bon sans rire, c'est en contournant les grands principes qu'on fait de belles trouvailles ... !
;)
Ben si le short est American Apparel et les tongs Ralph Lauren, le friday's wear Bahamas est toléré ;-)
RépondreSupprimerJ't'explique : Julien, il a un frère qui a viré le E pour le A dans le nom et qui fait dans le sadico-ma chaussette-xéno-populo à la télé malgré le grand talent de sa soeur Agnès, pas celle de Kundera. Quand à toute toute première fois Jeanne, elle gère les tournées come-back des has been du Top 50 dans l'ombre de j'voyage j'voyage ;-) (je ne te remercie pas pour la BO du jour que tu viens d'imposer dans ma tête)
Moi j'ai longtemps rêvé d'être Claire Danes pour manger une soupe de langue avec DiCarpaccio...
Chapeau pour ton chili vert et blanc, le substantifique moëlle y est toujours, du légumineux et du chauffage de bouche. Originlité et comme d'hab, de belles photos.
Bon courage et besoooooooooooos
Tu as bien raison ! Surtout que ce n'est absolument pas à la mode cette saison !
RépondreSupprimerMiam! Très joli.
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