Mistral Cooking

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vendredi 28 mars 2014

Crème anglaise au thé aux fleurs et cigarettes russes... ou pour l'amour du Printemps !

Le printemps, c'est tout un concept.

Il faut apprendre à l'aimer, c'est celui qui nous fait comprendre qu'on a enfin atteint l'âge adulte mais qu'on est enfin content d'y être arrivé.

Oui vois-tu quand on est jeune, midinette, et encore en forme (de quoi?) on aime... l'été.
L'été, c'est la saison des "adodultes", de ceux qui peuvent encore faire étalage de leurs gambettes sans penser automatiquement aux mots "fond de teint" ou "bas de contention". De ceux qui ne pensent qu'à faire la fête, à aller en boîte et à passer leur bac après. L'été c'est m'as-tu-vu, ça n'a pas de nuances, c'est soit il fait une chaleur écrasante et tu fais la sieste avant ton after-before, soit il fait froid et c'est parce que tu es en Bretagne mais que tu l'as bien voulu, tu es maso.

Bon l'hiver je passe parce que personne ne l'aime c'est bien connu.

L'automne plutôt joli ok, les feuilles mortes, les couleurs vives ok mais signe annonciateur de la dépression hivernale et de rentrée des classes donc c'est un peu le pote dont tu apprécies le retour mais que tu ne voudrais pas voir squatter chez toi ad vitam aeternam.

Mais le printemps, mes amis, le printemps...

Une fois atteint l'âge mûr et responsable qui est le tien, et qui ne te permet plus ni de passer des nuits blanches au risque d'y laisser ta peau au boulot le lendemain, ni d'exhiber ton cuissot ou ton mollet sans complexe pour cause diverses et variées et dont les noms se terminent souvent en -ite, -ice et -ange, eh bien le printemps est ton royaume.

Le printemps voit te revenir la lumière douce et moirée qui met ton visage en valeur bien plus que la lumière crue et blafarde de la salle de bains un matin d'hiver avant ton passage au marbre (au maquillage pardon).

Le printemps te laisse exposer tes bras fuselés et musclés par des heures de manutention de packs de lait, courses diverses et bambins potelés mais laisse tes jambes là où elles sont c'est à dire au chaud sous des collants ou un pantalon adapté au train de vie prosaïque et sportif qui est le tien.

Le printemps porte en lui le message que tout sera plus facile maintenant : les gens moins ronchons, la crise moins prégnante, le froid moins vif et les enfants plus heureux... d'avoir bientôt terminé l'école !

Le printemps transforme les arbres en un spectacle enchanteur qui te donnerait presque l'impression d'être à nouveau une jeune fille en fleurs.

Le printemps te donne envie de prendre ton temps, et de te laisser aller à la nonchalance d'un goûter à l'ancienne, avec crème anglaise et cigarettes russes.
Et quand la crème anglaise se paie le luxe d'être parfumée au thé et fleurs de cerisiers Sakura de chez Mariage Frères, tu te dis que ce printemps là sera vraiment une belle série limitée...












Ingrédients :

Pour la crème anglaise au thé aux fleurs :
6 jaunes d’œufs
120 g de sucre
2 cc de thé vert Sakura aux fleurs de cerisier
1 L de lait

Faites bouillir le lait dans une casserole, puis coupez le feu et versez y les feuilles de thé et laissez infuser une bonne 30aine de minutes.
Pendant ce temps, fouettez vigoureusement les jaunes avec le sucre jusqu'à ce que le mélange blanchisse et double de volume.
Filtrez le lait puis remettez-le à chauffer jusqu'à une nouvelle ébullition. Versez le au 1er bouillon sur le mélange jaunes/sucre et mélangez jusqu'à avoir une homogénéité dans la préparation. Puis remettez la sur le feu et faites épaissir en remuant régulièrement (en formant des huit au fond de votre casserole pour que ça n'attache pas sur les bords) mais sans faire bouillir sinon les œufs coaguleraient !
Si vous avez un thermomètre c'est le moment de le dégainer et de ne pas dépasser les 84°. Sinon faites le « à la nappe » c'est à dire que la crème est cuite lorsqu'en passant le doigt sur votre spatule imbibée de crème, le trait qui est formé par votre doigt est net et précis et ses bords ne coulent pas...

Versez dans un saladier et réservez au frais 2 bonnes heures au moins avant dégustation.

Pour les cigarettes russes : (j'ai utilisé les 6 blancs de mes œufs , donc les proportions sont pour 6 blancs) je me suis inspirée de la recette utilisée par Scally ici
180 g de beurre très pommade
180 g de sucre
180 g de farine
6 blancs d'oeuf (soit 180 g...)

Mélangez le beurre et le sucre jusqu'à ce qu'ils forment une crème onctueuse et blanche (ça se fait très bien au robot avec le K ou la feuille...). Puis ajoutez les blancs préalablement touillés à la fourchette (pas montés!) et continuez à homogénéiser le mélange. Ajoutez enfin en dernier lieu la farine tamisée : la pâte doit être onctueuse et « crissante ».

Préchauffez votre four à 180° (chaleur tournante si possible).
Déposez 1 CS du mélange sur une plaque graissée, un tapis de cuisson, ou du papier sulfurisé et étalez la ensuite en forme ovale de 5 à 6 cm de diamètre : la pâte doit être d'une épaisseur régulière, en couche fine mais pas transparente. (les spatules à glaçage droites font très bien le boulot mais si vous n'en avez pas vous pouvez le faire au couteau à beurre ou avec le dos d'une petite cuillère...)

Enfournez pour 5 minutes environ, ça va très vite : les bords commencent à se colorer et à roussir, le centre doit être en train de dorer mais pas encore roux.
Et là il faut être rapide et avoir les doigts bioniques : prenez le cercle/ovale et commencez à en rouler une extrémité en boudin puis sur lui-même jusqu'à former un rouleau (comme si c'était de la pâte à modeler).

La technique pro va vous dire d'essayer de le rouler autour d'un tube en inox, ou d'un crayon... Mais cela va tellement vite durcir que le temps d'ajuster le tube ou le crayon, ce sera peut être trop tard et la pâte aura tendance à casser.

Donc si vous arrivez à résister à la chaleur au bout de vos doigts, vous pouvez le rouler sur lui même. Prévoyez de le caler en « fin de course » avec un objet léger (un crayon pour le coup!) afin que le rouleau garde sa forme le temps de durcir définitivement.

Après vous pouvez vous amuser à les rouler plus ou moins serrées, plus ou moins jusqu'au bout, bref à jouer avec la nourriture, c'est un excellent signe de santé mentale... (ça et le poil soyeux).

Ces cigarettes se conservent paraît il jusqu'à 10 jours dans une boîte hermétique (en fer plutôt type boîte à biscuits).
Je vous avouerai que je n'ai pas eu le temps de vérifier la véracité de cette affirmation.

Dressez votre table, faites infuser le thé, et prenez votre goûter les yeux perdus dans la douceur de cet après midi de printemps.






Le printemps c'est toute une promesse, et ce qu'il y a de magique en lui, c'est qu'il revient tous les ans.

Vivement l'année prochaine !





lundi 24 février 2014

Tatin de coings confits à la vanille et à la menthe... ou l'éloge de la persévérance !

La persévérance c'est elle qui domine le Monde.
Et pas la main sur le berceau comme vous le pensiez. (oui moi aussi je croyais hein, mais ça c'est avant d'avoir des enfants, parce que là on sait que c'est pas la main qui est sur le berceau qui domine, c'est ce qui est dedans).

La persévérance c'est ce qui vous permet de supporter en silence les joies et bonheurs de l'accouchement dans la dignité comme ici (allez voir je vous en supplie, ça vous fera tellement de bien) afin de pouvoir entamer votre nouvelle vie de parents responsables.

La persévérance, c'est ce qui vous permet de venir à bout d'un puzzle de 1250 pièces façonnées main où les bords ressemblent au coins et où le fond est en dégradé de gris, alors que ledit puzzle est posé sur la table du salon et que vous avez en résidence permanente à la maison 2 enfants et 2 chats.

La persévérance c'est ce qui permet aux ingénieurs de la Nasa de faire rentrer un truc rond dans un truc carré afin de pouvoir ramener sains et saufs les mecs d'Appolo 13. (eh oui j'adore Ron Howard et j'assume, c'est mon côté Happy Days forever).

La persévérance c'est ce qui permet à Andy Dufresne de s'évader au bout de 30 ans de bons et loyaux sévices dans la prison de Shawshank grâce à un poinçon de rien du tout et des affiches de meufs plus ou moins à poil et ça c'est quand même pas rien (eh oui j'adore aussi Tim Robbins et Stephen King, et ça j'assume encore plus c'est mon côté groupie).

Alors forte de tous ces exemples qui m'aident beaucoup dans ma vie quotidienne de tous les jours et à chaque minute, je peux vous dire que la persévérance c'est aussi de réaliser une recette pour ce blog qui inclut des coings quand on a la vie qu'on a, si peu remplie par notre travail, notre famille, nos projets, et un déficit chronique de sommeil.

Pourquoi me direz-vous ?

Eh bien parce que d'abord un coing, c'est un p***** de dur à cuire.
Tu ne peux pas te lever un matin, te dire tiens il y a un coing dans mon compotier je vais improviser une petite recette en 10 min et pof, au risque d'avoir quelques heures après de gros problèmes inavouables dans un coin de ton anatomie par exemple...

Et puis un coing non seulement il faut le faire cuire longtemps pour qu'il soit délicatement assimilable par tes villosités, mais en plus c'est super dur à couper.

Tu n'as que des couteaux émoussés dans ta cuisine parce que le dernier coutelier prêt à te les aiguiser a rendu l'âme en 1817 ? Tu t'effraies facilement des mandolines japonaises ultra effilées ? Tu n'as pas succombé à la vogue des lames en céramique ou en acier au vanadium de Solingen parce que ton ticket de loto ne te le permettait pas cette semaine ?

Alors le coing va te donner du fil à retordre. Et du travail à ton chirurgien de la main.

Mais bon, armée de ta b... persévérance et du couteau que tu pourras bien trouver, tu t'attaques tout de même à tes coings par tous les bords. Et tu prévois sagement ton temps de cuisson.
Sauf que tu n'avais pas prévu que la lumière a tendance à baisser vite en hiver et que sans lumière ben, pas de photo. C'est ballot.
Pas grave, toujours remettre sur le métier c'est la clé du succès hein Pénélope.

Donc tes coings marineront dans leur jus le temps qu'il fasse jour à nouveau. Et puis encore à nouveau parce que là il y avait rendez-vous avec la maîtresse.
Puis avec la comptable.
Puis avec tes clients.

Pas grave, plus ça marine plus ça a du goût c'est comme pour tout. Attention toutefois à ne pas dépasser le stade du bleu marine, parce que là ça deviendra vraiment infect.

Bref je vous épargne gracieusement toute la persévérance qu'il m'aura fallu pour enfin accoucher de cette belle recette de Tatin de coings à la vanille et à la menthe.

Mais j'en partage joyeusement les fruits avec vous, parce que tout comme c'est un bonheur infini de retrouver forme humaine après un accouchement, la liberté après 30 ans, la Terre ferme après avoir vu la Lune et un puzzle enfin terminé, il est tout aussi jouissif de mordre dans cette tatin juste tiédie avec son doux parfum mentholé adouci par la rondeur de la vanille, le fondant des morceaux de coings et le croustillant de la pâte feuilletée du dessous.

Donc sans plus de persévérance, voici la recette tant attendue

  








Ingrédients

  • 4 ou 5 coings
  • du sucre semoule (désolée j'ai mis très au pif... je dirais environ la moitié du poids des coings)
  • des gousses de vanille
  • quelques brins de menthe fraîche
  • de la pâte feuilletée

Je me suis très largement inspirée de la recette simplissime du Master es Coings qui se trouve ici, un grand merci à lui...

Donc tout simplement vous tranchez vos coings essuyés préalablement au torchon en 4, vous saupoudrez de sucre généreusement avec les gousses de vanille fendues et grattées et vous mettez au four à 190° pendant 2 bonnes heures je dirais en remuant toutes les 20-25min.

A environ 30 minutes avant la fin de la cuisson, vous incorporez la menthe fraîche.

Une fois les coings cuits, si vous avez le temps laissez les refroidir dans leur jus pour qu'ils s'imprègnent bien de toutes les saveurs.

Après ce temps de repos, enlevez délicatement la peau et les pépins en essayant de garder des tranches assez régulières et intactes.

Prenez un moule à tarte ou plusieurs si vous les faites en individuelles, beurrez les généreusement et saupoudrez d'un peu de cassonade.
Disposez les coings en rosace en les serrant bien et en appuyant un peu pour les tasser, puis abaissez votre pâte feuilletée.
Déposez là sur la tarte et chemisez le moule avec en essayant bien de rentrer la pâte le plus au fond possible afin que les bords tiennent au démoulage.

Puis enfournez pour une bonne vingtaine de minutes à 190° si petites tartelettes, environ 35 min pour une grande tarte.

Lorsque la pâte vous paraît bien colorée et croustillante, sortez la tarte du four, laissez la reposer quelques minutes avant de la démouler encore à chaud sinon le caramel formé sur le dessous durcira et ne vous permettra pas de les démouler joliment.

A déguster tiédies au four traditionnel pour un goûter d'hiver comme on les aime tant.






Avec une quenelle de clotted cream sur le dessus ç'aurait été juste fabuleux... Mais bon j'en avais plus. Si vous, vous en avez ne vous privez surtout pas. Mais avec de la crème épaisse ou une glace à la vanille ce sera bien aussi.
Faites confiance à ma persévérance pour en recommander prochainement...

Bon voilà je vais vous laisser et vaquer de nouveau à mes occupations quotidiennes.

Encore un petit exemple avant de partir.

La persévérance c'est aussi ce qui m'a permis de faire vivre mon entreprise qui vient de fêter ses 18 mois d'existence.
Au regard de la crise que nous traversons, 18 mois c'est peu et beaucoup à la fois.
En tout cas c'est juste délicieux comme un coing confit et je suis heureuse de partager aujourd'hui cette nouvelle avec vous.
Parce que le partage c'est ce qui nous reste une fois qu'on est venus à bout de tout les obstacles grâce à notre... dureté de coing !







lundi 10 février 2014

"Is that a Mini Victoria Sponge cake in your pocket or are you just happy to see me (back!!) ?"

La vie est faite de petites victoires sur l'adversité. Toujours.
De minuscules fantasmes qui se réalisent sans qu'on les ait anticipés, de ceux qui font oublier l'espace d'un instant la conjoncture morose, les soucis du boulot ou du quotidien, et combien il est difficile d'être « grand » dans un Monde qui s'évertue à nous rappeler à chaque pas à quel point on est minuscule et précaire...

Et parfois, quand on a vraiment de la chance, il s'en réalise 3 d'un coup... Moins bien que le petit tailleur mais à ce stade là tout est bon à prendre.

Depuis mon voyage à Londres en 2009, je sais quel saveur inimitable peut avoir un Tea Time à l'Anglaise, et surtout à quel point c'est un privilège de goûter cette crème irremplaçable qu'est la clotted cream qui accompagne les scones, une crème épaisse du Devon, à 56% de matière grasse (quand y a de la gêne dear Madam...) réalisée à partir de lait cru mis à chauffer très longuement et doucement, et sur lequel on récupère la crème qui s'est déposée à la surface... J'ai déjà essayé d'en faire home made, ça s'est toujours soldé par d'incroyables fiascos...

Cette crème est presque introuvable en France.
Et au vu de mes finances, il est peu probable que mes prochaines vacances approchent Big Ben de près ou de loin (si on fait exception de la boîte qui se trouve à Cassis mais mes chers amis voilà des décennies que je n'ai pas mis les pieds dans une discothèque, je ne sais même plus si ma coordination motrice actuelle me permet de danser...)

Depuis ma rencontre avec l'homme de ma vie, j'ai expérimenté les joies de la Bretagne et de ses paysages « moisturisés » comme diraient nos si peu perfides amis d'Albion.
Mais j'ai aussi eu le coup de cœur pour ces vieux gréements que l'on trouve si souvent amarrés au quai des jetées armoricaines, ces géants de bois précieux qui portent en étendard des années de victoire sur la mer. Mais on les reluque toujours de loin, et ayant perdu pour la 522ème fois de suite à l'Euromillions de la semaine dernière, il était peu probable que je puisse prochainement me payer le luxe de fouler de mes pas l'acajou policé d'un de ces voiliers... qui plus est sur le port de Marseille.

Mais les voies de la Providence étant par bonheur aussi impénétrables qu'un discours de Nadine Morano, la Vie m'a fait un cadeau.

Deux même.

J'ai eu le bonheur de pouvoir recréer l'espace d'un instant un vrai Tea Time à l'anglaise, avec de la clotted cream, de la vraie, au menu.
Oui Madame.
Et sur le pont d'un vieux grément.
Parfaitement.

MistralCooking a été engagé comme traiteur pour présenter ce fameux Tea Time sur le ketch Le Don du Vent, qui est amarré juste en face de la Mairie sur le Quai d'Honneur du Vieux Port...

Et voici ce qu'il y avait au menu :

LE SALÉ

Tea Sandwiches Saumon Concombre

Tea Sandwiches Œufs, Mayonnaise, Pousses d'épinards frais et curry Madras

LE SUCRÉ

Minis pain d'épices à la confiture d'agrumes

Scones, clotted cream du Devon et confitures : fraises de Plougastel, ou oranges et kumquats

Crumpets vs Pancakes, orange curd à la cardamome verte

Minis carrot cakes au gingembre et fruits secs

Minis Victoria Sponge cakes aux dés de mangue vanillée

Minis lassis à la framboise et à la rose





Je peux vous dire que je me suis fait plaisir les amis...

C'était juste le bonheur avec un grand B comme British...

Du teck, de l'acajou, de la porcelaine fine, et de la pâtisserie à ravir les papilles et à s'en mettre plein les mirettes...

Alors pour que vous soyez aussi du voyage, voilà quelques unes des recettes en vrac de ce fabuleux Tea Time qui l'espace d'un instant nous a fait partir loin...

Les Minis pain d'épices à la confiture d'agrumes : (pour 14 environ)



alors là je n'ai absolument aucun mérite, c'est la recette indétrônable de Camille qui fait ici tout le charme de ces jolis petits pains parfumés et moelleux, filez vite la voir et essayez là, vous ne serez jamais déçus !

Je les ai juste réalisés en version minis pour que ce soit plus « cute » et adapté à une dégustation de ce type (pensez donc à moduler le temps de cuisson en conséquence, pas plus de 20 minutes suffiront...!)

Les scones :



Là encore, une recette hommage, à Loukoum cette fois ci, qui a écrit depuis bien longtemps son billet sur le Best Scone Ever... J'avais moi même essayé ceux de Makanaï ici, ils sont délicieux tous les 2, donc à vous de choisir...

Mais par contre je vous donne enfin ma combine pour avoir réussi le prodige de mettre à cette table phocéenne une crème d'un vert pâturage britton... Ça s'appelle Internet.
Et la mondialisation.
Et ça prend la forme d'une entreprise qui importe tous les produits anglais que vous pouvez désirer et qui vous les livre à demeure... Donc un très grand merci au fondateur de l’Épicerie Anglaise qui m'a donc permis de réaliser un de mes minis fantasmes...

Les crumpets :


Là encore une belle recette à essayer auprès de C'est ma fournée... Ils sont comme ceux de là-bas, mais à déguster impérativement tièdes pour un rendu optimal, parce que froids c'est un peu bof...









L'orange curd à la cardamome : (pour un pot de 400 g environ)

Là celle-ci est de moi, et c'est un pur délice...
  • 175 ml d'oranges pressées
  • le jus d'un citron jaune
  • environ 30 g de Maïzena
  • 4 gousses de cardamome verte
  • 100 g de cassonade
  • 2 œufs entiers

Mélangez le jus des oranges et celui du citron. Faites y dissoudre le sucre et délayez-y la Maïzena à froid pour éviter la formation de grumeaux.
Cassez les capsules de cardamome pour en extraire les graines, et broyez les au mortier ou au moulin à épices, puis incorporez-les dans le jus.
Fouettez les œufs entiers à part et réservez.
Mettez à chauffer le jus à feu doux, puis quand il fume, versez en fouettant régulièrement les œufs battus et mélangez sans cesse jusqu'à l'épaississement voulu (attention à ne pas trop épaissir, elle fige en refroidissant!).
Mettez en pot et conservez au réfrigérateur jusqu'à dégustation.

Les Tea Sandwiches : les grands classiques des « finger sandwiches » (puisqu'ils doivent faire la taille d'un doigt... et être mangés facilement avec les doigts tiens!)

Saumon Concombre :
Tartinez de cream cheese (du Philadelphia ce sera parfait!) des tranches de pain de mie blanc. Tranchez en rondelles régulières un concombre épluch et taillez en lanières du saumon fumé arrosé de quelques gouttes de citron...
Disposez le saumon en couche régulière, puis 6 rondelles de concombre en les chevauchant un peu, et taillez en 4 petits triangles.
Réservez au frais.


Oeufs Epinards Curry :
Faites une mayonnaise bien crémeuse et ajoutez-y une cc de curry Madras. Faites cuire les œufs environ 6 à 8 min dans l'eau bouillante et hachez les finement après refroidissement. Lavez les pousses d'épinards, hachez également, et mélangez aux œufs. Puis incorporez la mayonnaise pour lier la sauce...
Tartinez des tranches de pain de mie complet du mélange en couche assez épaisse, et tranchez en triangles comme précédemment.

Les Victoria Sponge Cakes à la mangue vanillée : (pour 12 pièces de taille muffins)

Un grand classique du Tea Tima aussi que le Victoria Sponge Cake... La légende veut que ce gâteau ait eu les faveurs de la reine Victoria qui lui a donc laissé son nom...
Elle l'aimait avec des fraises et de la crème épaisse dans la version originale...

Ici ils seront minis, avec de la chantilly aérienne et des dés de mangue vanillée...



Le gâteau de base :
200 g de farine tamisée
200 g de sucre glace
4 œufs
200 g de beurre pommade
1 cc de levure chimique
1 cc de bicarbonate de soude

Vous avez reconnu les bases du Quatre Quarts...
Donc méthode conventionnelle : fouettez le beurre pommade avec le sucre glace jusqu'à ce que le mélange blanchisse et soit bien crémeux. Ajoutez les œufs un à un en mélangeant bien à chaque fois, puis la farine tamisée avec la levure et le bicarbonate.
Versez dans des moules à muffins et faites cuire à 190° environ 15 à 20 min jusqu'à ce que la lame du couteau plantée au centre en ressorte sèche. Laissez refroidir sur une grille...

La chantilly :
250 g de crème liquide froide
70 g de sucre glace
Fouettez la crème à grande vitesse jusqu'à ce qu'elle monte et ajoutez le sucre glace en pluie pour la serrer et la rendre très ferme. Mettez dans une poche à douille cannelée et réservez.

La mangue :
Taillez le fruit en petits dés et faites pocher une dizaine de minutes dans un mélange d'eau et de sucre à feu très doux, avec une gousse de vanille grattée, jusqu'à ce que les dés soient cuits mais restent fermes... Égouttez au besoin et réservez au froid.

Le montage :
Tranchez les sponge cakes refroidis par le milieu, en enlevant au besoin un bout du chapeau s'ils ont trop gonflé pour les égaliser et les aplanir. Faites un cercle sur l'extérieur du gâteau avec la chantilly, et déposez au centre de ce « nid » quelques dés de mangue. Reposez le chapeau, puis décorez avec une dose de chantilly supplémentaire, et posez un dé de mangue sur le dessus pour la touche finale. Réservez au froid.

Ce fut beau.
Ce fut grand.
Ce fut comme un souvenir de Londres de 2009 sur le pont d'un vieux gréement de Bretagne de 1930...

Mais je vous parlais bien de 3 fantasmes au début de ce billet, vous ne vous abusez point...

Il suffit alors de se rappeler du titre.
Et de me dire que j'ai enfin réussi à placer cette phrase, même édulcorée (ou sugar coated pourrait on dire...!), en hommage à la grande dame qu'était Mae West, ce dont je rêve depuis mes 15 ans... eh bien c'est la plus belle des victoires sur la vie et toutes ses vilenies... (et ça fera bien rire quelqu'un que je connais et qui est chère à mon cœur...)


Bon en gros I'm back Baby et c'est chouette de revenir ici !! Vous m'avez manqué ! Et donc à bientôt pour de nouvelles aventures au gré du vent... !

PS : et un grand merci au Quai aux Fleurs pour avoir permis ce si joli événement...

mardi 25 septembre 2012

Le nouvel e-book des Recettes d'Automne !!

Ca y est on y est, je vous vois déjà l'oeil en berne, le sourire un peu crispé à la vue du ciel métallique, des trombes d'eau qui se déversent à intervalles réguliers, et de la perspective de devoir ranger définitivement tous ces jolis petits débardeurs en madras...

L'automne est arrivé certes,
sans se presser (faut le dire vite),

mais est ce grave?

NON!!

Parce que comme d'habitude (et heureusement sinon la vie serait bien trop triste), le fait de devoir remiser les sandalettes au placard est également synonyme de :
- se gaver de figues, de noix et de raisins sans penser aux répercussions sur nos courbes puisqu'il faut stocker pour l'hiver...
- regarder avec délectation tous les produits qu'on avait pas pu cuisiner depuis si longtemps et se dire qu'en fait quand on aime manger, toutes les saisons sont bonnes à marier...
- s'envelopper dans les 1ers châles, les 1ères écharpes, chausser les 1ères chaussettes molletonnées et se pelotonner dans le canapé en laissant dépasser juste un petit bout de nez pour se plonger dans les nouveautés qu'on avait pas pu lire de l'été...

Et en parlant de lecture et de nouveauté, cette année vous êtes particulièrement gâtés, puisqu'il y a à rajouter à votre liste de lecture :

Le nouvel e-book des recettes d'automne, dans la collection Carnets de Blogueurs éditée en partenariat avec le site Rue du Commerce!





Vous y trouverez plein de jolies recettes mettant en valeur les produits phares de la saison aux feuilles mortes : la poire, la pomme, le potimarron, le jambon ibérique, la cranberrie ou bien encore le chou!

C'est joliment rédigé et illustré par les blogueuses qui ont participé au numéro :





c'est joliment orchestré par Rue du Commerce, et ça vous fera passer un bien joli moment sur votre canapé...

La recette de 2 Zazous dans le Mistral qui y est présentée pourra vous faire passer un automne serein, le ventre bien plein...

Je n'en dis pas plus, pour aller voir ce qui s'y passe, il vous suffit juste de cliquer sur le bouton ci-dessous :




Bon alors oui, je sais l'automne est arrivé...

Mais avec un canapé et des bouquins, des grappes de raisins et des noix à portée de mains, eh bien j'ai envie de vous dire :
même pas mal!

Bonne lecture, bonne dégustation et un grand merci à Rue du Commerce pour ce bel ajout à sa collection Carnet de Blogueurs!

dimanche 2 septembre 2012

Granola maison TRèS chocolat... pour une naissance chez moi !

Je l'ai planifié, je l'ai porté, je l'ai tant espéré.

J'y ai réfléchi longuement, il a été la source d'autant d'angoisses pétrifiantes que d'exultations infinies.

Je me suis demandé si je serais à la hauteur, si j'y arriverais, si c'était le bon moment, si j'étais la bonne personne... pour en finir par conclure que rien ne pourrait apporter de réponse satisfaisante à toutes ses interrogations.

Cela fait partie de ces moments clés dans une vie où l'on se dit finalement : et si c'était ça être vivant?
Si c'était ça la quintessence de la vie, que de souhaiter si ardemment et pendant si longtemps quelque chose sans savoir si on saura le mener à bien... pour finir par le voir enfin naître.
Et par accepter ensuite de lui laisser prendre son propre chemin, en le guidant, en lui apportant de toutes nos forces ce dont il aura besoin, mais en étant par là même consciente que cela ne suffira peut être pas. Et plus important encore, en étant en paix avec ce sentiment là.

A vouloir tout maîtriser on en finit par ne plus rien tenter.
Or le Monde dans lequel on évolue depuis quelque temps est tellement anxiogène que ce serait beaucoup plus simple de prononcer le statu quo.
Le « ne faire rien et se laisser faire ».
Ce qui se transforme au bout du compte en « ne vivre rien et se laisser survivre ».

J'ai décidé de faire comme tous les grands joueurs de poker de ce Monde.

A ce moment-là dans ma vie, j'ai décidé de faire « Tapis ».

Et de tout mettre dans la balance.
Tout risquer pour peut-être ne rien recevoir en retour.

Et il est enfin né.

Ce projet auquel je suis enchaînée depuis bien plus de 9 mois, qui m'obsède, me tourmente et me passionne a enfin vu le jour.

Mistral Cooking, une nouvelle société spécialisée dans la fabrication de petits plats mijotés, livrés à domicile ou au bureau sur Marseille et sa région, cuisinés avec des produits frais, locaux et de saison, a été créée en juillet 2012.

Et commence son activité demain.

Pour la fêter dignement cette naissance, je voulais donc l'accompagner ici chez son grand frère, le blog 2 zazous dans le Mistral créé lui en mars 2011 et qui a été l'étincelle déterminante pour m'aider à changer de vie.

En cela je ne remercierai jamais assez les zazous.

Quand un bébé naît on ouvre le champagne.
Ici pour la naissance de cette société, nous dégusterons ensemble un bol de granola maison.

Un granola très chocolat, gourmand au plus haut point et qui me sera nécessaire pour y puiser l'énergie dont je vais avoir besoin pour faire grandir et vivre Mistral Cooking.
Ce qui est d'ailleurs un vrai clin d'œil à une vraie grossesse, puisqu'enceinte de ma deuxième fille je m'étais prise d'une passion sans bornes toute hormonale pour un granola quinoa-chocolat d'une grande marque distributeur.

La boucle est donc bouclée : avec Mistral Cooking, je dis vraiment adieu à tout ce que la société actuelle a essayé de nous inculquer par le biais de la consommation de masse et du formatage des esprits (« créer une entreprise en pleine Crise tu es folle!!! »)

Je dis même adieu au granola industriel.

Et je vous jure que je n'ai pas perdu au change.

Celui ci est sucré juste comme il faut, sans beurre, sans huile (de palme ni d'autre chose), à la fois croquant et moelleux, gourmand comme on n'en fait plus avec son parfum délicat de noix de coco qui se marie au fondant du chocolat noir en pépites.
Bref un granola dont on mangerait des kilos.






Je vous laisse une nouvelle fois, avec cette recette, cette naissance, une peur immense... et des étoiles plein les yeux.
C'est incroyable à quel point ça vaut le coup.

Ingrédients (pour plus d'1kg de granola, alors prévoyez des bocaux conséquents!!)

        130 g d'amandes entières non mondées
        50 g de graines de lin brun (pour les oméga 3 tiens ! Je suis sûre que le granola de la marque       distributeur n’en a pas lui… Na !)
        500 g de mélange flocons 5 céréales (à acheter en vrac dans les magasins bios)
        320 g de lait
        120 g de sirop d'agave
        30 g de cacao amer type Van Houten
        70 g de quinoa soufflé (dans les magasins bios)
        170 g de pétales de blé au chocolat (dans les magasins bios)
        100 g de pépites de chocolat
        150 g de noix de coco rapée

Avant tout préchauffez votre four à 120° en chaleur tournante.
Et habillez vos plaques de four de papier sulfurisé.

Concassez grossièrement les amandes en éclats irréguliers (au pilon par exemple, ou au rouleau à pâtisserie, les amandes préalablement enfermées dans un sac de congélation).

Mélangez dans un grand saladier les morceaux d'amande, le mélange flocons 5 céréales, la noix de coco râpée et les graines de lin.

Dans une casserole, faites chauffer doucement le lait avec le sirop d'agave et le cacao amer... comme si vous faisiez un chocolat chaud.

Laissez légèrement refroidir le lait, puis versez le sur le mélange céréales-amandes-coco et mélangez bien pour que le tout soit correctement humecté.

Versez ce mélange en l'étalent bien sur la plaque du four et enfournez pour une quarantaine de minutes, afin de le dessécher et ce en le remuant toutes les 5 minutes pour le « griller » uniformément.

Lorsque le tout vous paraît correctement « rôti » (et je vous raconte pas l'odeur dans la maison, à ce stade vous devriez être entouré d'une nuée de furieux qui vous demandent inlassablement quand est-ce que c'est prêt...) sortez la plaque du four et là, étape fatidique, laissez le tout bien refroidir.

Incorporez ensuite au mélange froid les pépites de chocolat, les pétales de blé cacaotés et le quinoa soufflé.

Mettez en pot et préparez-vous à affronter sereinement x journées de labeur bien remplies, puisque rassasiée de ce granola outrageusement chocolaté...

x étant bien entendu fonction du nombre de fois où vous vous resservirez dans ladite journée.

Après je sais que vous travaillez dur, alors pourquoi se priver?






Je vous abandonne ici...
Il se trouve que j'ai un bocal à finir.

Et plein d’autres à préparer, pour Mistral Cooking.

PS : ce billet, outre le fait de célébrer le lancement de Mistral Cooking, est également dédié à ma petite nièce L., qui est sur le point de naître elle, pour de vrai.
Je lui souhaite du fond du cœur une vie aussi réconfortante et entière que ce granola chocolaté !


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