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lundi 4 juillet 2011

Menu Breton, part One : le homard

Bon, je le dis tout de go, les âmes sensibles doivent s'abstenir de lire ce billet.

Parce qu'il y aura des vrais moments de serial killer inside.

Aujourd'hui nous nous attaquons au Roi des Crustacés qui peuple les eaux tempérées (aux yeux d'un Inuit, oui) des superbes côtes bretonnes, et ce pour le plus grand bonheur des estivants aussi bien que des mecs du cru...

Le homard.
Superbe, magnifique, génial homard, qui a le bon goût d'avoir la chair presque aussi délicate que celle de sa copine snob la langouste, mais pour qui tu ne seras pas obligée de vendre ton 1er né, et de mettre une option sur tous ceux pas encore conçus afin de t'en payer une bonne tranche.


Donc, pour avoir la chance de goûter à la bête, voici ce qu'il faut faire 
dans l'ordre :

  • enfiler un short
  • remonter et en fait mettre un jean et une polaire (mais garder le débardeur en dessous, on est en juillet après tout)
  • aller sur le port du petit bled super pittoresque où les marinières coutent un bras, mais où les marins sont super sympa parce qu'ils arrivent là, avec leur caseyeur
  • attendre que les marins déchargent leur marchandise
  • mater avec envie les superbes marins homards, avec leurs pinces puissantes et leur belle couleur bleutée
  • se rendre compte que là à la sauvette sur le port, le prix du homard a brutalement dégringolé vers les 18 € du kilos, alors que chez le poissonnier il tourne autour de 25 € (et passe à 28€ le 1er juillet, bizarre ça...)
  • enfoncer vos doigts gourds dans votre poche pour y pêcher de quoi ramener 2 marins homards à la maison
  • et vite rentrer afin de préparer la recette qui régalera la maisonnée

Ingrédients (pour 4 personnes)

  • 2 homards (ici 1,7 kg les deux)
  • 3 grosses poignées de sel aux algues
  • 1 grosse marmite
  • de la mayonnaise maison

Regardez avec commisération les deux petits potes qui sont rentrés avec vous à la maison, mais qui ne vont pas y rester longtemps.

Remplissez de beaucoup d'eau froide un faitout bien haut qui pourra contenir pote N°1 et pote N°2 en même temps, et jetez y le sel.

Enfilez votre masque de froideur et d'impassibilité à la Hannibal Lecter, et saisissez vous de pote n°1 qui vous regarde avec des yeux de... homard.
Un bon truc à savoir : le homard donne de violents coup de queue quand il se sent menacé... (non pas de vanne, pas de vanne, je me retiens, on l'a déjà dit, ce blog est digne et distingué.)

Donc pour éviter un coup de queue malencontreux (oh qu'il est dur d'être digne), saisissez pote n°1 sur la partie du corps située juste après les pinces, et plongez le dans sa dernière demeure provisoire.
Je le dis distinctement pour ceux qui redoutaient de bien comprendre, pote n°1 est toujours vivant.

Pote n°2 le rejoint ensuite.

Et là, il vous faudra faire preuve de courage, mais à vaincre sans péril l'on se goinfre sans gloire : allumez le feu sous le faitout.
Et précipitez vous sur le couvercle pour le maintenir fermement, parce qu'étrangement, potes 1 et 2 n'apprécient pas trop et commencent à ruer sérieusement.

Passez un très sale moment à attendre que l'eau se mette à bouillir...
Ça met longtemps.

Ouvrez de nouveau les yeux lors de l'ébullition, il est temps de compter 15 minutes de cuisson, et ce serait dommage que les p'tits potes ne cuisent trop.

Sortez les une fois cuits, découpez les en 2, et servez avec une bonne mayonnaise.
Pensez que vous êtes une horrible créature avant de les goûter, et après pensez qu'il est parfois tellement délicieux d'être cruel que c'en est amoral.



Bon pour enrayer la polémique qui naîtra immanquablement, il paraît qu'il y a deux écoles quant à la cuisson du homard : une débutant à l'eau bouillante (et non personne n'a dit mauviette), et une débutant à l'eau froide comme ici...

N'ayant pas vu de différence notable quant à la cuisson de la chair en question, je crois que je vais rester du côté des mauviettes.
Et assumer : oui, ma chair est faible..., mais celle du homard vaut vraiment le détour.
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